Serge Pey

Pey, Graffiti, Si on veut libérer les vivants il faut savoir aussi libérer les morts

Le poète-chaman Serge Pey, contemporain de notre siècle, est l’auteur d’ouvrages poétiques comme La langue des chiens , Nierika ou les Mémoires du cinquième soleil. Le poème « GRAFFITI », extrait du recueil Si on veut libérer les vivants il faut savoir aussi libérer les morts, est composé de dix-neuf strophes, appelés « graffiti ». Il prend la forme d’un poème anaphorique commençant par « Dans un pays où… » sauf dans le dernier graffiti qui peut être vu comme un aphorisme. Le thème de la liberté est central. Pourtant, la liberté évoquée dans le poème semble inversée, contraire à son essence. Quel serait alors le message transmis par ce renversement des valeurs ? Quel sens prend la liberté dans ces conditions ? Pour répondre à ces questions, nous suivrons les trois axes suivants : dans une première partie, nous étudierons le caractère double du poème, nous verrons dans une seconde partie que la liberté en question est corrompue par l’Homme, enfin nous traiterons du désir du Poète de reconquérir sa liberté.

Dans ce poème, chaque strophe ou graffiti est formé de trois vers. La première partie du premier vers est anaphorique et reprise dix-huit fois. La deuxième partie du premier vers (après « Dans un pays où ») et le second vers forment, en quelque sorte, un fait établi et réel, bien que poétisé, enfin le troisième vers est la conclusion poétique de l’auteur qui reprend souvent un terme employé dans le second vers, par exemple : « …où l’on dresse / une statue pour la liberté seules / les statues sont libres » , « …où l’on jette / des pierres sur l’amour seules / les pierres sont libres » (ces cas-là sont au nombre de six), ou il reprend un élément du second vers sous la forme d’une anaphore associative, par exemple : « …où l’on enterre / la révolution dans les mausolées seules / les momies sont libres », « …où l’on fait des images / pour remplacer le feu seules / la télévision est libre », « …où le pétrole / recouvre la mer seuls / les désinfectants sont libres » (ces cas-là sont également au nombre de six). Ces reprises sous anaphore infidèle donnent au graffiti une allure de syllogisme. Cependant, on remarque que sur dix-huit graffitis, il en reste six qui ne sont pas des reprises anaphoriques et qui n’ont pas l’allure de syllogisme des autres. Dans ces cas-là, Pey fait plus parler sa subjectivité, comme par exemple dans les vers suivants : « …où la pensée / est mise en sondage seule/ la bêtise est libre, « …où l’on dresse encore / des palais pour la justice seul / le mensonge est libre ».

D’autre part, Serge Pey joue avec les mots et les expressions entrés dans la langue depuis fort longtemps. De la sorte, il essaie de leur rendre un sens plus commun, plus concret. Ainsi la célèbre statue de la liberté n’est plus qu’une statue dressée pour la liberté, et les palais de justice ne sont plus que des palais dressés pour la justice etc. Pey retourne les phrases comme des gants pour leur donner un sens nouveau, peut-être même pour les libérer de leur cadre trop strict ou tout simplement pour rendre aux choses leur vraie nature. Pour un poète, les mots sont le meilleur moyen d’exprimer ses espoirs et pensées, et pour cela, Pey n’hésite pas à remotiver des expressions langagières. Dans leur sens courant, ces expressions ne toucheraient pas le lecteur outre mesure. Remotivées, elles nous font réfléchir. Comme le dit Pey lui-même « Parfois les questions tournent comme des cordes et attachant d’autres questions ».

On peut déceler dans ce poème quelques points ambigus. Pey fait une critique acerbe du progrès dans les graffitis n°6 : « Dans un pays où le pétrole / recouvre la mer seuls / les désinfectants sont libres », n°12 : « …où l’on procède / à des essais nucléaires seule / la radioactivité est libre » et n°5 « …où l’on fait des images / pour remplacer le feu seule / la télévision est libre ». Cette critique est cependant réaliste dans les mots employés, qui ont l’inverse d’une connotation poétique (radioactivité, désinfectants). C’est en cela que se distingue Pey, il insère dans ses vers des mots du monde quotidien, de l’actualité, pour rendre sa poésie accessible à tous et actuelle.

On remarque l’utilisation de l’article défini dans le troisième vers de chaque strophe. Grammaticalement, celui-ci semble avoir plus une notoriété culturelle que textuelle. On le remarque particulièrement dans les graffitis n°2 « …où l’on enterre / la révolution dans les mausolées seules / les momies sont libres » et n°8 « …où l’on hésite / entre les enfants et les chiens seuls / les colliers sont libres », la notoriété culturelle de l’article défini dénote la valeur universelle que prend ce poème et cela se remarque dans le choix de nommer chaque strophe un graffiti. Un graffiti est un dessin fait par des jeunes souvent sur des murs de la rue. Ces jeunes, par leur graffiti, revendiquent leur droit de s’exprimer, chez eux, dans la rue. Pey se veut un poète de la rue. En effet, ses poèmes donnent lieu à des performances dans la rue et sont mis en scène. Bref, l’ambiguïté de ce poème vient de l’alliance dans une langue poétique de faits actuels métaphorisés ou employés ‘crûment’.

Malgré cette critique du progrès, son contraire, ce qui a trait à la connaissance et à la mémoire subit, a priori, ce qui semble être aussi une critique. D’une part , dans les graffitis n°4 et n°14 « …où l’on ne parle plus / la langue de sa terre seuls / les dictionnaires sont libres », « …où l’on range les peuples / dans un musée de l’homme seuls / les musées sont libres », les « dictionnaires » et « musée » libres ne semblent pas vraiment à leur place entre la liberté des statues, des pierres, de la torture, du mensonge etc. Il convient donc de s’interroger sur leur signification. Les dictionnaires et musées sont sources de connaissances, et nous apprennent la liberté. Pourtant dans le contexte (dans les deux premiers vers), il s’agit d’une critique. La connaissance, qui n’appartient qu’à l’Homme semble s’en être détaché, l’Homme ne jugerait-il plus nécessaire de la retenir ? Le graffiti n°7 « …où l’on photographie / les derniers arbres seul / le souvenir est libre », de la même manière on peut se demander ce que fait la liberté du souvenir entre la liberté des statues, des pierres, de la torture etc. Le souvenir pourrait alors être traité avec les dictionnaires et les musées, cependant il s’en distingue avec son thème de la mémoire et on peut l’associer aux autres statues, armées, prisons libres car si l’on suit la logique du poème, le souvenir de ces arbres n’est plus qu’un fantasme, un fantôme, ainsi il peut être libre au même titre que le reste.

Ce poème prend tout son sens lorsqu’il est associé à un contexte d’actualité. Comme nous l’évoquions précédemment, Serge Pey se veut un poète qui descend dans les rues pour clamer ses vers, donnant à son poème une valeur universelle. « Dans un pays » évoque, non pas un pays, mais tous les pays et certains sont particulièrement visés. Sans s’attarder sur les événements visibles explicitement comme les graffitis n°5, n°6, n°9…, observons plutôt le graffiti n°8 « …où l’on hésite / entre les enfants et les chiens seuls / les colliers sont libres ». Ce vers réfère sans doute aux pays d’Afrique noire et d’Asie qui font faire aux enfants des travaux réservés aux animaux, n’hésitant pas à les enchaîner comme des bêtes de sommes ou encore tout simplement en France où certaines personnes donnent plus d’importance à leur chiens qu’aux enfants dont ils se plaignent des pleurs… Les graffitis n°10 et n°11 « …où l’on jette / des pierres sur l’amour seules / les pierres sont libres », « …où l’on attache des masques / sur le visage des femmes seuls / les masques sont libres » renvoient aux pays islamistes qui pratiquent la lapidation si une femme est infidèle à son mari ou encore qui obligent les femmes à se cacher sous leur tchador. Le graffiti n°7 évoque certainement les forêts agonisantes d’Amazonie. Le graffiti n°16 « …où l’on rassemble / cent mille enfants dans un stade seul / le stade est libre » rappelle les événements de juillet 1942, lorsque l’on rassembla les Juifs français dans le Vélodrome d’hiver. Un vélodrome étant aisément comparable à un stade.

Le poète André Velter écrit de Pey : « Seul à dire, à proférer, il n’est jamais isolé : sa scansion accueille toutes les migrations du sens, toutes les métamorphoses du chant. Il est l’homme que le cri des origines et la rumeur des âges engagent au présent. Il entend et répercute ce qui d’ordinaire se tait : de l’exaltation massacrée au lancinant retour des suicidés de la société. Serge Pey empoigne le monde, ses meurtres et ses tortures, son chaos d’âmes démembrées, d’os dépareillés, de poussières fertiles, ses émerveillements et ses renaissances. » . Cette citation convient parfaitement à ce poème, tant elle cerne, comme le poème de Pey, la visée contemporaine de sa poésie et la responsabilité de l’homme dans ces propres malheurs, dans sa déchéance.

Ce poème transmet à la fois un message humaniste et une condamnation de la conduite de l’Homme par le biais d’une structure qui rappelle le syllogisme et par l’usage d’expressions remotivées. Malgré certains aspects ambigus, il prend un caractère universel et cela surtout dans la description de la déchéance dans laquelle l’Homme s’est engouffré. Tout cela mène vers la corruption de la liberté par l’homme.

Selon la logique du poème, la liberté n’appartient plus à l’Homme mais aux choses par lesquelles il la perd. Par exemple, selon le graffiti n°10, l’amour qui engage la liberté de l’homme à exprimer ses sentiments, se voit tomber sous les pierres, et ces mêmes pierres, qui sont les bourreaux de l’amour, lui volent aussi sa liberté. Tout ce qui est libre dans ce poème est ce qui nous ôte notre liberté. D’ailleurs, bien que les substantifs « enfants », « femmes », « peuples » ou « poètes » sont employés, le terme générique « homme(s) » n’apparaît jamais (excepté dans l’expression lexicalisé « musée de l’homme »). Cette exclusion de l’Homme au sein du poème métaphorise la perte de sa liberté, voire son exclusion du pacte l’unissant antérieurement à la liberté. Cependant cette perte de la liberté qui appartient désormais aux choses, aux statues, aux camisoles, à la télévision, aux prisons etc et non plus à l’homme est le résultat du comportement, de l’être au monde de l’Homme. De tous les faits évoqués qui font notre malheur sur terre, l’Homme en porte seul la responsabilité. Il court à sa perte presque de plein gré et cela car il est tombé dans les écueils de la liberté. L’Homme, de plus en plus souvent, lie sa liberté à ce que Descartes appelait « la liberté d’indifférence », lassé d’agir (sans être toujours écouté), l’homme (le peuple) se fait spectateur, victime et laisse agir les autres (les hommes de pouvoir) à sa place.

Bref, les choses libres du poème sont justement des choses qui n’ont pas ou n’ont plus la faculté de penser. Elles peuvent, à la limite, représenter l’Homme dans toute sa vacuité comme à travers les statues, les momies, les armées, ou contraire à son entité comme à travers le souvenir, le mensonge, la bêtise qui ne sont que des parties infimes de l’Homme. La radioactivité que l’Homme a créée, maintenant libre, est prête à le détruire. En schématisant cela ressemble à une révolte des choses contre leur créateur. L’homme, qui a construit des mausolées, des stades, qui a découvert le pétrole etc se retrouve face à ses golems ou à ses «créatures vengeresses » à la Shelley.

Ce poème qui se doit d’être une réflexion sur ce que l’homme a fait de sa liberté semble souvent céder à la tentation du pessimisme. Cela se remarque dans la structure même du poème. Le premier et le dernier graffiti anaphorique (graffiti n°18) se répondent ou plutôt s’opposent formellement : « …où l’on dresse / une statue pour la liberté … »

« …où les poètes sont enfermés / dans les prisons … ».

On peut donc penser que l’évolution du poème tend vers le pessimisme, vers une perte irrévocable, irréversible de la liberté humaine. On note également l’abondance des lieux clos qui métaphorise l’emprisonnement de l’homme avec, par exemple, les mausolées, les palais, les asiles, les prisons, les stades… Par ailleurs, toutes les choses que le poème dit libres nous emprisonnent. Les dictionnaires emprisonnent dans des milliers de pages toutes les connaissances humaines (pari impossible), la télévision emprisonne les images alors que le feu les disperse. Il en est de même pour la mer et le pétrole. Une photo emprisonne des forêts gigantesques sur 15×10 cm, les colliers enchaînent les enfants, les masques emprisonnent la beauté des femmes… L’exemple de la camisole et des prisons est le plus frappant et contraire à la logique : comment une camisole qui ceinture l’homme jusqu’à l’empêcher de faire le moindre mouvement ou une prison qui lui ôte physiquement sa liberté, pourraient-elles être libres ?

Sans vouloir faire de mauvais jeu de mots, le comble de la liberté ne serait-il pas d’être emprisonné ? C’est là ce qui arrive. La liberté est emprisonnée dans des choses qui ne savent pas l’exprimer, et ce qui pourraient l’exprimer sont enfermés avec elle tels certains auteurs, utopistes ou ceux qui pensent simplement différemment des autres, jugés fou ou envoyés à l’asile, dans des goulag pour les faire taire comme Soljenitsyne, auteur de L’archipel du goulag et d’Une journée de Ivan Dessinovitch , en prison ou en exil comme c’est le cas de Salman Rushdie, auteur des Versets Sataniques ou de Tasmila Nasreen, femme-auteur de La honte . Ces auteurs se sont vus retiré le droit de vivre sur la même terre que leurs détracteurs. Bon nombre d’autres auteurs, souvent moins connus, se voient retirer leur liberté d’expression et sont chaque jour censurés, emprisonnés, exilés, voire condamnés à mort.

Bref, ce poème dénonce le mauvais usage que l’homme fait de sa liberté. La liberté n’est plus pensée, plus réfléchie, elle va donc du côté de ce qui ne pense pas, et n’appartient alors plus qu’à des choses : elle est tout simplement réifiée.

L’Homme, presque inconsciemment, a corrompu la liberté. La domination des choses sur la faculté de l’Homme à penser sa liberté a rendu celle-ci prisonnière des choses. Pourtant, le Poète se pose la question suivante : comment reconquérir une liberté qui nous semble désormais insaisissable ? Seul le pouvoir d’un poème pourra aider à la construction, pour l’instant imaginaire, d’un nouveau et meilleur monde.

La force de ce poème vient de sa capacité à englober une partie de l’humanité en son sein. Cette humanité est fautive. Et comme nous l’avons déjà dit, les choses sont supérieures aux hommes dans leur degré de liberté. Ici, nous sommes loin d’un combat hégélien d’hommes qui se battraient jusqu’à la mort pour prouver que leur liberté a à leurs yeux plus de prix que leur propre vie. L’Homme a abandonné sa liberté aux choses sans même se révolter, ni se battre, sans même sans rendre compte. D’ailleurs la domination des choses sur l’Homme se voit dans l’abolition ou parfois dans l’obligatoire sujétion de l’Homme face à une liberté n’appartenant plus qu’à des choses. Les graffitis n°15 et n°18 « …où l’on enchaîne / l’utopie dans des asiles seules / les camisoles sont libres », « …où les poètes sont enfermés / dans des prisons seules / les prisons sont libres » sont les plus symboliques de cette sujétion contrainte. En effet, les poètes et les utopistes, aussi innocents que les « femmes », « enfants » et « peuples », possèdent la faculté de penser un monde meilleur. Hélas, dans le poème, eux, seuls à oser élever la voix, se retrouvent aussi emprisonnés, et cela par la force de leur idées.

Cependant, la force et l’ambiguïté de ce poème viennent de sa capacité, voire de son devoir à oser élever la voix quand il dénonce qu’on en oblige d’autres à se taire. Serait-ce alors une poésie de combat ? Plutôt une poésie stratégique car si « la poésie n’est pas la solution aucune solution n’est poésie ». La poésie de Pey n’est pas une solution au sens politique ou social, mais elle l’est au sens spirituel et d’espoir. Elle va simplement du chant aux mots, de la parole au geste, de l’aphorisme au graffiti. Tout cela dans l’idée de dénoncer pour améliorer, pour donner l’envie aux hommes de créer, de vivre dans un monde meilleur.

Comme nous le disions précédemment, le travail du poète est de penser un autre monde quand celui dans lequel il vit lui semble trop feint et hypocrite, quand sa liberté n’a plus de sens. Pour cela, il s’engage dans un combat métaphorique contre les choses et un combat réel contre la société. Le poète n’a pas peur de devenir un paria pour une juste cause. Aussi, le dernier graffiti de Pey « Ceci n’est pas un poème ce sont les îles / qui inventent la mer » se différencie des autres par sa forme. Il n’est pas anaphorique et arrive un peu en bilan, essayant de remédier à tous ces malheurs par l’invention de la mer par les îles. Les choix des îles et de la mer a une portée hautement symbolique. L’île est l’image d’un centre primordial mais également d’un refuge. Nombreux sont les livres ou films qui évoquent la prise de conscience et la renaissance intérieure du héros échoué sur une île. Elle a une connotation souvent positive. C’est dans les Iles fortunées que se transfère le désir de bonheur terrestre ou éternel. Dans la mythologie grecque, le corps d’Achille aurait été transporté par Thétis dans l’île Blanche, à l’embouchure du Danube, où le héros aurait épousé Hélène et connaîtrait avec elle une vie de bonheur éternelle.

La mer a une symbolique ambivalente. Elle représente à la fois la vie, ceux qui lui survivent, qui réussissent à la traverser et la mort, ce qu’elle engloutit. Reste à savoir qui selon Pey sera suffisamment fort pour la dominer et atteindre la liberté dans cet autre monde, qui n’est peut-être nulle part ailleurs que dans notre esprit, à la manière du monde intelligible platonicien. On remarque l’emploi du verbe « inventer la mer » qui a une connotation plus littéraire ou imaginative que le verbe « créer ». D’autre part, dans l’Ancien Testament, la mer serait le symbole de la création, qui se prendrait ou serait prise pour le créateur. Cela rejoint ce que nous évoquions précédemment.

Étrangement, c’est la mer qui semble le plus libre du fait de son immensité qui s’étend à l’infini et qui contraste avec tous les autres lieux clos du poème. Pourtant le graffiti n°19 est le seul strophe à ne pas contenir le mot « libre ». Il semble que Pey n’ose pas l’employer à cause de l’image d’une liberté pervertie décrite dans les autres graffitis. De plus la mer nous permet de nous laver, de nous purifier de nos péchés, de nos erreurs. C’est là que pourra naître un autre monde où la liberté reprendra tout son sens.

La forme ambiguë du poème, à la fois plein d’espoir et de désespoir, témoigne du double point de vue de l’auteur sur la condition humaine. D’une part, nombreux sont les hommes qui, souvent malgré eux, corrompent la liberté et la laisse être réifiée, mais cependant, il reste des hommes pour imaginer, espérer, inventer un monde meilleur en partant à la reconquête de la liberté. C’est là le travail du poète. Il faut espérer pouvoir dépasser toutes les choses vaines de ce monde. Pey dit lors d’une conférence de presse : « Il faut inventer un monde et une nouvelle langue pour nommer ce monde ».

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