Christie, Le Crime de l’Orient-Express, Résumé
Le Crime de l’Orient-Express, dont le titre original en anglais est « Murder on the Orient Express », a été publié au Royaume-Uni le 1er janvier 1934. Il figure parmi les romans les plus populaires d’Agatha Christie, avec Les Dix petits nègres. L’histoire met en vedette le célèbre détective Hercule Poirot, se déroule au cours de la première partie du XXe siècle et ne dure que trois jours, le temps d’un voyage en train à travers l’Europe.
Première partie : les faits
Le héros du livre est un Belge du nom d’Hercule Poirot. Ce détective privé est spécialisé dans les affaires criminelles et internationales. Il est reconnu pour sa méthodologie des plus méticuleuses, et aussi pour ses curieuses moustaches, qui font d’ailleurs sa fierté.
Chapitre 1 : Un passager de marque sur le Taurus-Express
L’action se déroule d’abord en Syrie, dans la gare d’Alep, à bord d’un train dénommé le Taurus-Express. Le détective Hercule Poirot voyage à destination d’Istanbul, où il prévoit de se reposer quelques jours et de s’adonner à des activités touristiques, après avoir complété une mission d’enquête. Le train s’arrête à Konya en Turquie. De là, Poirot traverse en bateau le détroit de Bosphore. Aussitôt débarqué sur la terre ferme à Istanbul, il se rend au légendaire hôtel Tokatlian.
Chapitre 2 : L’Hôtel Tokatlia
Trois missives l’attendent à l’hôtel, dont une lettre lui demandant de revenir d’urgence à Londres. Passablement contrarié de devoir modifier ses plans de vacances à Istanbul, il prie le concierge de l’hôtel de lui réserver une place de wagon-lit à bord du train Simplon-Orient. Le concierge rétorque que cela ne devrait pas causer de problème, car à ce moment de l’année (c’est-à-dire en plein hiver), les trains accueillent assez peu de voyageurs.
Cependant, par l’effet d’un étrange hasard, toutes les places sont prises, ce que le concierge et le détective trouvent des plus inhabituels. Poirot réussit néanmoins in extremis à décrocher au cours de la soirée une place de wagon-lit en seconde classe, grâce à l’aide de son ami M. Bouc, croisé par hasard au restaurant de l’hôtel. Ce monsieur figure parmi les directeurs de la Compagnie Internationale des Wagons-lits.
Chapitre 3 : Poirot décline une offre
Poirot embarque à bord du train et y passe la nuit. Le lendemain matin, au wagon-restaurant, Poirot croise Ratchett, qui lui demande désespérément d’accepter son offre d’un contrat de vingt mille dollars, en échange de ses services. Offensé, le détective indique qu’il n’est pas intéressé par cette proposition, parce que « sa tête lui déplaît » et prend immédiatement congé en quittant le wagon-restaurant.
Chapitre 4 : Un hurlement dans la nuit
Le train s’arrête pour une courte escale à Belgrade. Le conducteur du train apprend au détective qu’il a été transféré au compartiment no. 1 de première classe dans la voiture Constantinople-Calais, que lui a cédé M. Bouc. Ce dernier s’est installé dans une voiture en provenance d’Athènes afin d’accorder davantage de confort à son ami détective.
Alors que Poirot était couché depuis quelque temps, vers minuit trente, il est réveillé en sursaut par un hurlement qui lui semble provenir d’un endroit très rapproché. Il entend plusieurs bruits bizarres qui émanent du compartiment voisin. Le détective peine à se rendormir.
Chapitre 5 : Le crime
Au cours de la nuit, le train est immobilisé en Yougoslavie à cause d’une accumulation de neige sur la voie ferrée. Après s’être pomponné et pommadé comme à l’habitude, Hercule Poirot se rend au wagon-restaurant vers 10 heures du matin. Les passagers sont vivement contrariés par l’arrêt du train, dont l’immobilisation pourrait perdurer plusieurs jours. Ils se plaignent du fait qu’ils vont probablement manquer leurs correspondances. M. Bouc annonce à Hercule Poirot, sur un ton de désespoir, qu’un homme occupant la voiture Constantinople-Calais a été poignardé dans son lit au cours de la nuit. Il s’agit du monsieur installé dans le compartiment voisin de celui du détective. Au nom de la Compagnie internationale des Wagons-lits, M. Bouc demande à Poirot de prendre l’enquête criminelle en main.
Chapitre 6 : Une femme ?
Le train est bloqué par la neige, ce qui ne permet pas à l’assassin de s’enfuir. Par conséquent, cette enquête se déroule à huis-clos. Pour le détective, l’intrigue s’avère passionnante, étant donné que l’assassin n’a pas pu intervenir de l’extérieur. Poirot apprend d’abord l’identité de la victime, Samuel Edward Ratchett, qui s’avère de nationalité américaine. Celui-ci a été poignardé par dix à douze coups de couteaux. Poirot soupçonne a priori que le crime est l’œuvre d’une femme.
Chapitre 7 : Le cadavre
Le détective inspecte la cabine et le cadavre, à la recherche d’indices. Il est accompagné du docteur Constantine et de M. Bouc. Les pistes sont nombreuses ! Après avoir examiné le cadavre, le docteur remarque quelques anomalies. Entre autres, la victime a été agressée par un droitier et un gaucher.
Chapitre 8 : L’enlèvement de Daisy Armstrong
M. Bouc révèle à Hercule Poirot la véritable identité de la victime. Il s’agit de Casetti, un voleur d’enfants, ayant été inculpé pour le rapt et l’assassinat de Daisy Armstrong. L’enlèvement de cette jeune fille a largement fait les manchettes des journaux.
Deuxième partie : témoignage et indices
Au cours des quinze chapitres de la seconde partie, Hercule Poirot recueille les témoignages de douze personnes et se penche sur plusieurs indices. Face à la profusion de voyageurs et d’alibis, pour composer avec cette complexité, il mène son enquête à sa manière méthodique habituelle. Il reçoit les voyageurs un à un pour leur poser des questions.
Chaque interrogatoire fait l’objet d’un chapitre : témoignage du conducteur du wagon-lits (chapitre 1) ; secrétaire (2) ; valet de chambre (3) ; dame africaine (4); suédoise (5) ; princesse russe (6) ; comte et de la comtesse Andrenyi (7) ; colonel Arbuthnot (8) ; Mr Hardman (9) ; l’Italien (10) ; Miss Debenham (11) ; femme de ménage allemande (12).
Troisième partie : Poirot prend du recul
En apprenant de nouvelles histoires à propos du crime, l’affaire se complique ! Poirot, M. Bouc et le docteur Constantine (qui est lui aussi installé dans la voiture Athènes) se creusent la tête pour tenter de trouver une explication valide à ce crime. Ils parviennent difficilement à relier les faits.
Cependant, au cours du dernier chapitre du livre, intitulé « Poirot avance deux hypothèses », le détective finit par comprendre que la famille Armstrong a pris sa revanche contre l’assassin de la petite Daisy. Curieusement, tous les passagers étaient liés à cette famille. Chacun d’entre eux a asséné un coup de couteau à la victime !
Ce qui explique également le fait que le train Simplon / Orient-Express était rempli à pleine capacité, ce qui était très inhabituel en cette période de l’année.
L’ensemble des passagers est coupable, à l’exception de la personne la plus suspectée par le détective, c’est-à-dire la sœur de la mère de Daisy Armstrong (de même que M. Bouc et le médecin). Les douze assassins sont parvenus à s’introduire dans le compartiment de Ratchett en passant par celui de Mme Hubbard (la mère de Daisy). C’est ainsi qu’ils ont poignardé la victime avec des forces différentes. Ce meurtre était bien entendu prémédité. Les douze criminels avaient prévu le coup à l’avance, chacun des détails ayant été méticuleusement réfléchi et préparé. En plus d’une fausse identité, les voyageurs avaient pris le soin de se bâtir de faux alibis et de faux témoignages.
La dernière partie du livre démontre la grande efficacité de la méthodologie propre à ce détective, qui s’appuie sur de longs moments de réflexion. Au bout d’une journée, Hercule Poirot a été en mesure d’élucider l’affaire. Grâce à son amour de l’ordre, qui lui a fait détecter la moindre irrégularité, il est parvenu à émettre la solution finale, qui n’était certes pas conventionnelle !