Alain Fournier est un écrivain français du début du vingtième siècle. Il vient au monde sous le nom complet d’Henri-Alban Fournier à La Chapelle d’Anguillon le 3 octobre 1886, et décède le 22 septembre 1914 à Saint-Rémi-la-Calonne.
Fils d’instituteurs, Alain Fournier grandit à Épineuil-le-Fleuriel, dans le Bas-Berry. Il passe ses deux ans d’études secondaires dans le lycée Voltaire de Paris, puis il envisage d’intégrer l’École navale. Ainsi, à l’âge de quinze ans, il se rend à Brest en vue de préparer le concours d’entrée ; mais change rapidement d’avis. Il se prend d’intérêt pour les études littéraires mais échoue à l’examen d’entrée à l’École Normale Supérieure.
En 1905, Alain Fournier connaît son premier chagrin d’amour en la personne d’Yvonne de Quièvrecourt. Deux ans plus tard, il arrête temporairement ses études afin d’effectuer son service militaire, de 1907 à 1909. Il opère à Paris, Laval puis dans le quatre-vingt-huitième régiment d’infanterie du Gers dès l’obtention du grade d’officier. En automne 1909, il quitte l’armée et occupe un poste de rédacteur pour le compte de Paris-Journal. L’année suivante, son beau-frère Jacques Rivière l’introduit dans le cercle littéraire français, plus particulièrement la jeune équipe de la NRF. Aussi, il se met à écrire plusieurs œuvres (poèmes, essais, et contes) qui remportent un certain succès. Mais ce n’est qu’en 1913 que l’auteur publie une œuvre majeure, intitulée Le Grand Meaulnes, fortement encensée par la critique.
En 1912, Alain Fournier accepte le poste de secrétaire au service de Claude Casimir-Perier. Il se rapproche alors de la femme de ce dernier, Pauline Benda, alias de Madame Simone, un grand nom du théâtre Français. Il rédige ensuite de nouvelles œuvres (textes, poème et contes) qui seront réunies et publiées à titre posthume dans le recueil Miracles en 1924.
Alain Fournier réintègre l’armée en 1914 et devient le lieutenant de réserve du 288ème régiment d’infanterie suite à sa mobilisation. Il participe à plusieurs batailles près de Verdun et est porté disparu en septembre 1914. Six ans plus tard, la justice française reconnaît officiellement son décès. Sa dépouille ne sera retrouvée et formellement identifiée qu’en 1991, parmi celles de vingt autres soldats français. Il repose désormais dans la nécropole nationale de Saint-Rémi-la-Calonne. Son nom trône au Panthéon, à Paris, aux côtés de ceux de ses pairs écrivains tombés sur le champ de bataille pendant la Première Guerre mondiale.