Aristote, célèbre philosophe grec et père de la logique, voit le jour à Stagire, en Macédoine vers l’année 384 avant Jésus-Christ. Il est issu d’une famille de médecins, son père étant lui-même médecin, et sa mère, sage-femme. Aristote intègre l’académie de philosophie dirigée par Platon vers ses dix-sept ans. Se démarquant par sa vivacité d’esprit, il passe rapidement du statut d’étudiant à celui d’enseignant.
Vers l’année 343 avant Jésus Christ, Aristote endosse le rôle de précepteur d’Alexandre le Grand. En effet, suite à la sollicitation de Philipe II, il accepte de se charger de l’éducation du prince héritier, et reste à la cour durant sept ans afin de guider ce dernier. Une fois déchargé sa mission de précepteur, le philosophe fonde sa propre école, le Lycée, à Athènes. Deux types d’enseignements y sont dispensés : les cours « ésotériques » pour les disciples avancés ; et « exotérique » pour le public. Des théories traitant de la science, de la logique et de la métaphysique y sont développées. Les étudiants qui intègrent le Lycée prennent le nom d’« aristotéliciens ». Toutefois, ils sont plus couramment appelés « péripatéticiens », ce qui signifie « ceux qui se promènent près du lycée ».
Le décès du roi Alexandre le Grand entraîne des remous sur la scène politique grecque. Impacté par le contexte local, Aristote est contraint à l’exil à l’île d’Eubée et y trouvera la mort en l’an 322 avant Jésus Christ.
Deux concepts clés constituent le socle de la pensée d’Aristote : la logique et l’observation de la nature. Ses idées englobent plusieurs domaines dont l’art, la morale et la science. Ainsi, dans les quatorze livres qui constituent l’ouvrage intitulé Métaphysique, Aristote développe son point de vue sur la politique d’une part ; sur la « philosophie première » d’autre part. Par ailleurs, il livre sa conception de la morale dans un autre ouvrage : Ethique de Nicomède.
Malgré qu’Aristote se soit éloigné de son maître Platon, il n’en rejette pas toutes les idées. Aussi, tout en acceptant « l’immortalité de l’âme » de Platon, Aristote privilégie l’expérience. En outre, à l’aide de la logique, il est possible d’éprouver la réalité perçue par les sens afin d’en comprendre les principes de causalité. En effet, jugeant que ces derniers gouvernent le destin de l’homme, le philosophe y attache une importance particulière.