Jules Amédée Barbey d’Aurevilly est un écrivain, poète, critique littéraire et journaliste qui a marqué l’univers littéraire français. Plusieurs de ses œuvres ont gagné la reconnaissance du public, notamment Les Diaboliques (1874), Le Dessous de cartes d’une partie de whist (1850), L’Ensorcelée (1852), Un Prêtre marié (1864), Une Histoire sans nom (1882) et Ce qui ne meurt pas (1883).
La vie d’Aurevilly commence le 2 novembre 1808 dans la Manche, à Saint-Sauveur-le-Vicomte ; et se termine à Paris le 23 avril 1889. Sa famille, membre de la noblesse française, lui inculque une éducation conservatrice et catholique dès son enfance. En 1916, sa candidature à l’école militaire ayant été refusée, il intègre le collège de Valognes. Il déménage chez son oncle, Pontas-Duméril, qui l’incite à se défaire des normes rigides de la société. Ce faisant, ce dernier inspirera un des personnages des Diaboliques, roman publié en 1874.
Aurevilly écrit sa première œuvre intitulée Aux héros des Thermopyles à l’âge de quinze ans. Puis, il poursuit ses études au Collège Stanislas de Paris en 1827. Deux années plus tard, le baccalauréat en poche, il entame des études de droit à Caen. Il publie plusieurs œuvres dont Le cachet d’onyx (1831), Léa (1832) et L’Amour impossible(1841) ; mais n’en récolte ni gloire ni renommée. En 1845, pourtant, Du dandysme et de George Brummell lui rapporte un franc succès. Il renouvelle l’expérience en 1874 avec Les Diaboliques, un recueil de nouvelles qui décrit, dans une atmosphère réaliste et déroutante, les affres des plaisirs charnels. Aurevilly entre en concubinage avec Louise Read en 1879.
En dépit d’une éducation conservatrice et catholique, Aurevilly embrasse, à un certain moment, les idéologies républicaines et athées. Puis, influencé par Joseph Maistre, il prête allégeance au monarchisme. Toutefois, en 1846, l’écrivain retourne à ses origines catholiques et devient un porte-parole de l’ultramontanisme et de l’absolutisme. En parallèle, il poursuit sa vie de jeune élégante mais quelque peu débridée de dandy. Ses expériences personnelles inspireront grandement ses œuvres. En effet, de son essai sur Le dandysme et de George Brummell transpirent des concepts clés de la foi catholique et du péché. Il en va de même avec Les Diaboliques qui traite d’un sujet controversé : la sexualité.
Aurevilly opère également en tant que critique littéraire : il fait l’éloge d’écrivains soumis à a controverse comme Stendhal et Balzac. Par ailleurs, il défend des œuvres emprunts des mêmes lignes de pensée comme Les Fleurs du mal (Baudelaire) et Madame Bovary (Flaubert).