Blaise Cendrars est un écrivain d’origine suisse et naturalisé français. Il vient au monde dans une ville de la Suisse, La Chaux-de-Fonds, sous le nom de Frédéric-Louis Sauser, le premier septembre 1887. Au cours de sa vie qui se terminera le 21 janvier 1961, au terme de soixante-quatorze années d’existence, Blaise Cendrars aura emprunté plusieurs pseudonymes, notamment Freddy Sausey, Frédéric Sausey, Jack Lee, et Diogène.
L’écrivain tire le pseudonyme de Blaise Cendrars de son premier recueil de poèmes Les Pâques (1912). En effet, il aspirait à transcender la maladie qui l’habite et renaître de ses cendres, à l’image du Phoenix.Il poursuit sa vie de nomade : il voyage de Moscou vers la Chine. Au cours de son périple, il ne peut compter que sur la vente de pacotilles diverses, en partenariat avec son compagnon de voyage, Rogovine, pour subvenir à ses besoins quotidiens. Les expériences vécues lors de cette traversée inspirent fortement La Prose du transsibérien et de la petite Jehanne de France (1913).
Lors de la première Guerre Mondiale, Blaise Cendrars s’engage volontairement dans la légion étrangère. Il subit une grave blessure qui le prive de son bras droit au cours de son service. Sa naturalisation française est confirmée au début des années 1916. Puis, en 1918, il écrit un texte en prose intitulé J’ai tué. Cette œuvre jouit d’une couverture illustrée par Fernand Léger, démontrant des spécificités de la période cubiste. Quelque temps après, Blaise Cendrars tente une incursion dans le domaine du cinéma. Néanmoins, le succès n’étant pas au rendez-vous, l’écrivain décide de retourner à sa vie de baroudeur : il se rend au Brésil en 1924.
Blaise Cendrars se réconcilie avec la littérature en 1925. Il publie un roman intitulé L’Or, un roman d’aventures qui rencontre un franc succès. L’année suivante, un livre du même genre Moravagine paraît et connait la même popularité. Au cours des années trente, l’écrivain embrasse le métier de journaliste : il devient d’abord grand reporter ; ensuite, officie en tant que correspondant de guerre dans l’armée anglaise, en 1930. Suite à la débâcle, il reprend la route : il rejoint d’abord l’Aix-en-Provence ; puis, pose ses valises à Villefranche-sur-Mer. A partir de 1943, Blaise Cendrars s’attaque au roman du genre autobiographique avec L’Homme foudroyé, La Main coupée, et Bourlinguer. Il retourne à Paris dans les années cinquante et meurt, quelques années plus tard, des suites d’une congestion cérébrale.