Boris Vian est un écrivain et poète français qui doit sa renommée au roman intitulé L’Ecume des jours (1947). Cependant, durant sa courte vie de trente-neuf ans, il a l’opportunité d’exercer plusieurs métiers, notamment parolier, chanteur, critique et trompettiste spécialisé dans la musique jazz, peintre, ingénieur de l’Ecole centrale, scénariste, acteur, traducteur anglo-américain et conférencier.
Boris Vian voit le jour dans la Ville d’Avray le 10 mars 1920 et décède dans la ville de Paris le 23 juin 1959. Il commence sa carrière en écrivant des romans parodiques s’inspirant des romans noirs américains. Ces derniers, soumis à controverse, font l’objet de censures temporaires. Le plus célèbre reste encore J’irai cracher sur vos tombes(1946). Il signe ses premières œuvres sous plusieurs pseudonymes comme Vernon Sullivan, ou encore des anagrammes de son nom tel que Bison Ravi.
L’écrivain s’est essayé à tous les genres littéraires : poèmes, romans, chroniques, nouvelles, pièces de théâtre, paroles de chansons et scénarios. L’étendue de son œuvre que de nouveaux manuscrits sont encore retrouvés de nos jours. Néanmoins, la datation de ses titres pose problème. En effet, en l’absence d’indications formelles de la part de Boris Vian, il arrive que les dates diffèrent d’une bibliographie à une autre, dépendant de la compréhension de l’auteur (C.f Cent sonnets).
Par ailleurs, certains de ses œuvres d’art (peintures, dessins, croquis) font l’objet d’une exposition à l’annexe de la NRF (1946). Passionné de Jazz, Boris Vian performe au Hot Club de France à partir de 1937. Ses expériences et compréhensions sont rassemblées dans Écrits sur le jazz, publié en 1982. De plus, les scripts de ses émissions radiophoniques pour une chaîne new-yorkaise forment les textes d’un livre sorti en édition bilingue en 1996.
Malheureusement, son œuvre ne plait pas à ses contemporains. Il lui faudra attendre les années 1960-1970 pour trouver un public. D’ailleurs, L’Ecume des jours (1947) connaît un succès tel que le roman est introduit dans le cursus scolaire des lycées et collèges français. Malgré sa réputation pessimiste, Boris Vian incorpore l’absurde, la fête et le jeu dans son récit. Cet écrivain de génie, est un fervent adepte de néologisme : les mots qu’il invente dans ses titres sont adoptés par les français et deviennent des éléments du langage courant. Il a également participé à l’élaboration de projets scientifiques lors de ses années à l’Ecole Centrale d’ingénierie.