Chahdortt Djavann est une écrivaine française d’origine iranienne, connue du public pour ses romans et essais. Elle naît en Iran en 1967 et hérite du sang d’une ancienne lignée aristocratique d’Azerbaïdjan. En outre, ses parents et grands-parents sont eux-mêmes Pachas. Chahdortt Djavann passe son enfance au Téhéran, au sein d’un foyer formé de sa mère et d’une fratrie de cinq enfants. En 1972, la montée au pouvoir de Khomeiny sonne le glas des beaux jours de la famille. En effet, le père de Chahdortt Djavann est incarcéré. De ce fait, ses proches n’ont d’autre choix que de vendre toutes leurs possessions en vue d’obtenir sa libération.
Chahdortt Djavann se réfugie d’abord en Turquie. Durant cette période, elle caresse le rêve de poursuivre ses études universitaires aux Etats-Unis. L’année 1993, le mariage blanc qu’elle a contracté avec un réfugié politique français lui permet d’obtenir un visa à durée indéterminée pour la métropole. La même année, elle rejoint la France, sans en connaître la langue. De ce fait, la transition lui est difficile : elle se retrouve obligée d’accepter des jobs à faible rémunération pour subvenir à ses besoins. De plus, sa situation financière, couplée au stress du quotidien la font sombrer dans une dépression, la poussant au suicide. Toutefois, sa tentative échoue. Chahdortt Djavann parvient ensuite à entamer des études d’anthropologie et de psychologie à l’École des Hautes Études en Sciences Sociales, où elle obtient un DEA au bout d’un an.
Sa carrière d’écrivain commence en 1995 avec l’écriture de ses premiers poèmes en français. Puis, elle publie des romans et pamphlets inspirés de son histoire personnelle comme Je viens d’ailleurs (2002), Bas les voiles (2003), Les putes voilées n’iront jamais au paradis(2016), Comment lutter efficacement contre l’idéologie islamique (2016). Dans chacune de ses œuvres, Chahdortt Djavann défend fermement ses convictions, se positionnant explicitement contre l’intégrisme musulman. En outre, elle s’oppose au port du voile, d’une part ; explique son point de vue sur les rouages du « système islamique contrôle tout », d’autre part. Par ailleurs, elle continue de développer son point au travers des divers articles et tribunes qu’elle a rédigés.
Le succès des œuvres de Chahdortt Djavann est tel que l’écrivain se voit octroyer le Grand prix de la Laïcité en 2003. De plus, elle est couronnée Chevalier des arts et des lettres l’année suivante.