Dostoïevski, de son vrai nom Fédor (Fiodor) Mikhaïlovitch Dostoïevski, est un écrivain d’origine russe qui doit son actuelle renommée à ses talents de romancier. Il vient au monde dans la capitale de la Russie, à Moscou, le 11 novembre 1821 ; et s’éteint dans la ville de Saint-Pétersbourg le 9 février 1881, à l’âge de soixante ans.
Dostoïevski grandit dans une famille monoparentale de la vieille noblesse russe. Son enfance est marquée par la violence : orphelin de mère dès l’âge de seize ans, il se retrouve à la merci d’un père alcoolique et abusif. Puis, lorsque ce dernier meurt, victime d’un assassinat en 1839, le jeune Dostoïevski est envoyé à l’Ecole Supérieure des Ingénieurs militaires de Saint-Pétersbourg. Cependant, la fibre littéraire prime en le futur auteur. Ainsi, il se désengage dès 1844 en vue d’assouvir sa passion pour l’écriture. De ce fait, il publie Pauvre Gens, un roman qui séduit immédiatement le public. Dostoïevski se distingue par son style d’écriture particulier, mêlant burlesque au dramatique, et par les portraits de ses personnages aux comportements à outrance.
En 1848, Dostoïevski est mis en accusation pour son association avec des mouvements progressistes russes. Ainsi, il se retrouve déporté et incarcéré en Sibérie jusqu’en 1854. Il se sert d’ailleurs de cette expérience pour alimenter sa plume, et écrire Souvenirs de la maison des morts (1860). Suite à sa libération, Dostoïevski intègre un régiment sibérien, à Semipalatinsk, en tant qu’officier. Il se marie avec Maria Dimitri evna Isaeva puis reprend le contrôle de ses activités d’écrivain.
En 1860, Dostoïevski s’installe à Saint-Pétersbourg, puis reçoit finalement le feu vert pour écrire librement. Aussi, avec la collaboration des libéraux, il fonde la revue Le Temps ; puis, avec l’aide de son frère Mikhaïl, il dirige l’Epoque.L’auteur se montre prolifique dans son travail. En effet, de nombreux articles comme Humiliés et offensés1861) et Notes d’hiver sur des impressions d’été (1863) paraissent.
En 1862, Dostoïevski se rend en Europe, où il contracte de nombreuses dettes et tombe dans les vicissitudes des jeux de roulette. C’est à cette époque qu’il publie Le Joueur (1866). Ensuite, son remariage va le remettre sur les rails. En outre, il se met à écrire ses plus grands succès : L’Idiot (1868-1869), L’Eternel Mari (1870), Les Démons (1871-1872), L’Adolescent (1875), et Les Frères Karamazov (1879-1880).
Le romancier décède des suites d’une hémorragie le 9 février 1881.