Biographie de Jacques Brel

BREL (Jacques)
(1929-1978)

Auteur compositeur interprète belge

Né le 8 avril 1929 à Bruxelles, Jacques, fils de Romain et d’Elisabeth Brel, commença à jouer de la guitare à 15 ans, et travailla dans l’entreprise de son père après avoir abandonné l’école. Pendant cette période, il commença à s’intéresser de plus en plus au chant, fit partie d’un groupe de jeunes chanteurs à l’église et commença à écrire ses propres chansons. Il chante pour la première fois à la radio en 1952 et signe chez Philips Record en février 1953, sortant son premier 78 tours.

Il part ensuite pour Paris où il compose et chante dans les cabarets et les music-halls, se faisant remarquer sur scène à cause de son interprétation de ses chansons avec des grands mouvements amples. En juillet 1854, il fit ses grands débuts à l’Olympia en lever de rideau, avec un accueil plutôt tiède du public. Une tournée suivit, ainsi que la sortie de son premier 33 tours, composé de 9 morceaux, « Jacques Brel et ses chansons ». Mais le succès vint vraiment quand il sort « Quand on n’a que l’amour » (1956), atteignant la troisième place des classements des meilleures ventes de l’époque.

En 1962, il quitte sa maison de disque pour Barclay, et sort son premier 33 tours depuis 4 ans, « Jacques Brel accompagné par François Rauber et son orchestre ». Après avoir connu le succès dans les territoires francophones, il devient une vedette mondiale, chantant notamment au prestigieux Carnegie Hall de New York en 1963, après une tournée internationale. Il y retournera en 1965. Ses chansons seront alors reprises par les plus grandes vedettes internationales (Tom Jones, Frank Sinatra, Neil Diamond ou Joan Baez).

En 1966, il annonce son retrait de la scène après une série de concert à l’Olympia. Son dernier concert sera donné le 16 mai 1967. Il continue néanmoins à chanter en studio, sortant le 33 tours « Jacques Brel 67 », débute au cinéma dans « Les risques du métier » (1967) d’André Cayatte. Suivront neuf autres long-métrages. Il remontera également sur scène, sur les planches cette fois pour adapter et interpréter le rôle principal de la comédie musicale américaine « L’homme de la Mancha » (1968-1969), aux côtés de Dario Moreno.

Il fait ses premiers pas en tant que scénariste et réalisateur dans « Franz » (1972), et interpréte son dernier rôle, sans doute le plus mémorable, aux côtés de Lino Ventura dans « L’emmerdeur » (1973) d’Edouard Molinaro. En 1974, il part pour un tour du monde sur son yacht, tour du monde interrompu par un cancer des poumons qui se déclare et qui l’oblige à rentrer à Bruxelles. Après une opération chirurgicale, il reprend son voyage, jusqu’aux îles Marquises où il décide de s’installer en novembre 1975. En 1977, il retourne à Paris pour enregistrer un nouveau disque, « Brel », et revient de nouveau en juillet 1978 pour des soins médicaux. Il décède trois mois plus tard à l’âge de quarante-neuf ans et sera enterré aux îles Marquises, à seulement quelques mètres du peintre Paul Gauguin.

Les thèmes de l’oeuvre de Brel sont extrêmement divers. Il explore aussi bien l’amour (Je t’aime, Dulcinéa) que des préoccupations spirituelles (Le bon Dieu, Dites, si c’était vrai, Fernand), produit des textes aussi bien gaies et humoristiques (Le lion, Comment tuer l’amant de sa femme) que des morceaux touchants et émouvants (Jef, Voir un ami pleurer). Brel était un poète de la vie quotidienne, innovant tout en usant de mots simples mais frappants. Cette même diversité se retrouve musicalement, avec des mélodies qui peuvent être rythmées et gaies (L’aventure, Au printemps) ou tristes et lentes (La quête, Pourquoi faut-il que les hommes s’ennuient ?).

Commentaires composés sur les oeuvres de Jacques Brel