Luigi Pirandello est un écrivain d’origine italienne qui a exercé é vers la fin du dix-neuvième siècle jusqu’au début du vingtième siècle. Il voit le jour en Agrigente, près de la Sicile, le 28 juin 1867. Il s’éteint à Rome le 10 décembre 1936, à l’âge de soixante-neuf ans.
Luigi Pirandello grandit dans une famille fortunée de la Sicile. Il attache une importance particulière aux paysages de son enfance : ces derniers se retrouvent systématiquement en toile de fond de ses œuvres. Le futur écrivain choisit d’aller à l’encontre des désirs de son entourage pour s’inscrire dans une filière classique. En effet, passionné de littérature, Luigi Pirandello compose ses premiers poèmes à l’âge de treize ans.Il poursuit ses études à Palerme, à Rome, puis en Allemagne où il obtient un doctorat de philosophie et de lettres en 1891.De retour à Rome, l’écrivain se lance dans une carrière journalistique. Puis, en 1897, il est nommé suppléant à la chaire de langue et de littérature italiennes à l’Instituto Superiore di Magistero, un établissement destiné aux jeunes filles où il reçoit une titularisation de 1908 à 1922.
Luigi Pirandello partage son expérience de la folie en livrant les délires paranoïaques de son épouse, internée en 1919, dans un livre intitulé Quand j’étais fou, publié en 1950. Il y mentionne également son drame personnel, son environnement familial ainsi que ses égarements. Les thèmes qu’il aborde concourent à fonder les bases de ce que sera le « pirandellisme », genre littéraire qui tend à appréhender la mince ligne qui sépare l’illusion de la réalité.
L’essai L’humour paraît en 1908, suivi de la pièce de théâtre intitulée Six personnages en quête d’auteur, publié en 1921. Cette œuvre suscite de nombreuses polémiques. En effet, si les Milanais admirent la poésie du texte ; les Romains dénoncent la folie qui en émane. L’année 1934 représente la consécration pour Luigi Pirandello. En effet, ses apports dans les techniques de de la dramaturgie moderne sont récompensés par prix Nobel de la littérature. Par ailleurs, les réflexions sur le paradoxe et l’absurdité de la vie qui peuplent les œuvres du dramaturge constituent une mine d’inspiration pour ses successeurs. On peut notamment citer Jean Anouilh et Jean-Paul Sartre qui affectionnent le pessimisme existentialiste ; ou encore Eugène Ionesco et Samuel Beckett qui s’illustrent dans le genre absurde.