Paul Scarron est un écrivain français du dix-septième siècle. Il voit le jour le 4 juillet 1610 dans la capitale de France, Paris, ville où il s’éteint le 6 octobre 1660 à l’âge de cinquante ans.
Issu d’une famille de magistrats, Paul Scarron est le septième de sa fratrie. Durant ses années de jeunesse, il erre dans une vie de bohème et de libertinage avant de choisir de mener, avec peu de conviction, une vie ecclésiastique. Ainsi, durant huit ans, de 1632 à 1640, il obtient un poste de secrétaire de l’évêque dans le Mans.
Dans les années 1638, Paul Scarron est victime d’une grave maladie qui lui ôte sa mobilité. Paralysé et contraint de rester sur une chaise, le futur écrivain passe ses jours dans la bonne humeur. En 1652, il officialise son mariage avec Françoise d’Aubigné, future Madame de Maintenon, et s’installe à Paris. Le couple y ouvrira un salon littéraire réputé.
Au cours de sa carrière d’écrivain, Paul Scarron concentre principalement son attention sur le genre comique. Ses œuvres portent généralement les traces de son goût prononcé pour la dérision ainsi que ses tendances pour la parodie sous toutes ses formes (au propre ou encore burlesque). Par exemple, il signe la première épopée burlesque française en 1644 avec Le Typhon. Puis, de 1648 à 1652, l’écrivain écrit une épopée en vers, intitulée L’Enéide, qui témoigne de son talent pour la parodie. L’œuvre se distingue par l’habilité avec laquelle l’auteur joue avec la caricature, l’outrance, la contradiction, la désinvolture et la trivialité, style d’écriture qui dépouille le protagoniste de son halo de héros. Ce n’est pourtant qu’en 1651 et 1657 que Paul Scarron laisse son nom dans l’histoire de la littérature avec Roman comique, récit dans lequel il dépeint les mœurs bourgeoises qu’incarnent les membres d’une troupe itinérante. Par ailleurs, le livre laisse à penser qu’il se moque des vieilles épopées ainsi que des romans chevaleresques.
Auteur de poèmes satiriques célèbres, Paul Scarron compte également neuf pièces de théâtre dans sa bibliographie. Les scénarios qu’il imagine traitent majoritairement de comédies de capes et d’épées tirées de la tradition littéraire espagnole. Les représentations jouissent d’un certain renom dans les salles de théâtre de Paris. L’auteur décède en octobre 1960 avant d’avoir pu finaliser la troisième et dernière partie de son chef d’œuvre : le Roman comique.