Pierre Matthieu est un écrivain, poète, dramaturge et historien français qui a opéré entre la fin du seizième siècle et le début du dix-septième siècle. Il naît à Pesmes le 10 décembre 1563 et décède à Toulouse le 12 octobre 1621, à l’âge de cinquante-huit ans.
L’éducation que Pierre Matthieu reçoit chez les Jésuites lui permet de devenir multilingue : dès sa jeunesse, il est apte à parler le latin, le grec ancien et l’hébreu. En 1582, à l’âge de 19 ans, il obtient le poste d’adjoint de son père au collège de Vercel, où il encourage ses élèves à mettre en scène la tragédie d’Esther (1585) au cours d’une activité scolaire. Il intègre ensuite l’école de Droit à Valence et en sort diplômé du Doctorat en 1586. Il devient membre du barreau au présidial de Lyon.
Ni son attachement pour les princes de Guise, ni ses convictions religieuses relatives à sa confession catholique ne constituent un frein pour sa carrière politique. En février 1594, Pierre Matthieu, élu député de Lyon, est affecté au service du roi Henri IV. Dans les années 1595, il sa principale tâche est de s’assurer du bon déroulement des cérémonies de la cour. Puis, grâce à la protection de de Pierre Jeannin, le titre d’historiographe lui est finalement accordé. Pierre Matthieu entretient des relations cordiales, voire amicale avec, les nobles de la cour ainsi que du roi Henri IV. L’écrivain est victime d’une grave maladie qui entraîne sa mort, en 1621, alors qu’il voyage aux côtés de Louis XIII en direction du siège Montauban.
Au cours de sa carrière d’écrivain, Pierre Matthieu publie cinq tragédies : Clytemnestre (1578), Esther (1581), Vashti (1589), Aman, de la perfidie (1589) et La Guisiade (1589). Il compose également plusieurs œuvres poétiques, notamment Tablettes de la vie et de la mort et Quatrains de la vie et de la mort. Romancier aux opinions tranchées, l’auteur expose son hostilité envers Concini et son épouse Léonora Caligaï au travers des œuvres telles que La Magicienne, Aelius Sejanus et La Femme Cathenoise. Par ailleurs, l’auteur signe plusieurs ouvrages d’histographie qui ajoute à sa bibliographie déjà fournie.
Agrippa d’Aubigné accuse Pierre Matthieu de s’être livré à des actes de plagiarisme.