Plaute, de son vrai nom Titus Maccius Plautus, est un écrivain latin célèbre pour ses œuvres inscrites dans le genre comique. Ses pièces telles que La Marmite et Amphitryon lui permettent d’ailleurs de laisser sa marque dans le théâtre antique.
Plaute vient au monde en l’an 254 avant Jésus Christ, à Sarsina ; et s’éteint soixante-dix ans plus tard, en 184 avant Jésus Christ, à Rome. Issu d’une famille modeste, il se rend à Rome en vue de percer dans le théâtre. Pour ce faire, il s’essaie à différents métiers tels que celui de comédien, de technicien, puis finalement de dramaturge vers l’âge de cinquante ans. Se trouvant dans une situation financière précaire, il se décide à travailler pour le compte d’un meunier-boulanger. Il ne rédige ainsi ses premières œuvres que lors de son temps libre. Fort du succès immédiat qu’il rencontre, Plaute démissionne en vue de se dédier entièrement à sa passion. Il aurait écrit environ cent trente pièces au cours de sa longue carrière ; même si la communauté littéraire ne lui en reconnaît officiellement que vingt-et-une, dont : Amphitryon, La Marmite ou L’Aululaire, Asinaria ou La Comédie aux ânes, Miles gloriosus ou Le Soldat fanfaron, Mercator ou Le Marchand, et Pseudolus ou L’Imposteur. Ses pièces mettent généralement en scène des personnages pittoresques, voire grossiers, dans des situations comiques, absurdes et invraisemblables qui plaisent énormément à ses contemporains.
L’œuvre de Plaute tire son inspiration dans le théâtre grec mêlé à la nouvelle comédie ; cependant, au lieu de dépeindre la situation socio-politique de l’époque, l’écrivain focalise son attention sur la cellule familiale. En outre, ses histoires se centrent sur des questions de mœurs qu’illustrent les relations amoureuses, les fourberies, ou encore les rapports entre un père et son fils. Malgré que les décors et les récits diffèrent d’une pièce à l’autre, certains personnages se retrouvent souvent dans plusieurs des comédies. L’esclave intelligent qui rappelle fortement Scapin de Molière, le vieillard amoureux et la Matrone revêche, par exemple, constituent des constantes récurrentes qui contribuent à asseoir sa notoriété dans le milieu du théâtre antique. Le succès de l’écrivain est tel qu’il aurait inspiré nombre de ses pairs, notamment Molière et Shakespeare, que ce soit dans la création des personnages, dans le langage populaire mais au service de la dramaturgie, ou encore dans la structuration des scènes.