Stefan Zweig est un écrivain, dramaturge, journaliste et biographe d’origine autrichienne du vingt-et-unième siècle. Il vient au monde à Vienne le 28 novembre 1881 et décède à Pétropolis, au Brésil, le 23 février 1942.
Issu d’une famille fortunée, Stefan Zweig naît d’un tisserand juif et d’une descendante de banquiers italiens. Durant de sa jeunesse, le futur écrivain choisit de poursuivre des études de philosophie ainsi que d’histoire de la littérature. Evoluant dans la bourgeoisie israélite, il mène une vie suivant un certain standing. Durant la période qui précède la première guerre mondiale de 1914, Stefan Zweig effectue de nombreux voyages dans les pays européens. Ses différentes escales l’exposent à la littérature étrangère. Il occupe un poste de traducteur en allemand de Verhaeren et passe de longs séjours à Berlin, Paris, Bruxelles, Londres, Inde, Etats-Unis et Canada. Sa tendance nomade s’explique d’ailleurs par son « inquiétude intérieure déjà intolérable » qui le tourmente, mentionnée dans le journal de l’auteur.
En 1914, Stefan Zweig rejoint les rangs de l’armée autrichienne malgré ses convictions. Ainsi, il milite activement aux côtés d’intellectuels pacifistes tels que Sigmund Freud, Emile Verhaeren et Romain Rolland. Il est intimement persuadé qu’émerger victorieux lors de la guerre ne justifie aucunement les drames humains et des dégâts matériels qui minent l’Europe. En outre, il argumente en faveur d’une unification européenne en vue de lutter contre montée du nazisme en Allemagne.
L’écrivain se réfugie en Angleterre pour échapper aux persécutions initiées par Hitler. Il obtient la nationalité britannique en 1940. Il décide de reprendre la route pour le Brésil et d’élire domicile à Pétropolis, aux environs de Rio de Janeiro en 1941. L’année suivante, déçu de voir ses aspirations pacifistes se briser, Stefan Zweig se suicide avec sa seconde épouse Lotte Altmann, en avalant du Véronal. La demeure du couple est transformée en musée en 2006.
Au cours de sa carrière, Stefan Zweig rédige plusieurs nouvelles comme Brûlant Secret (1911), La Peur (1920), Amok (1922), La Confusion des sentiments (1927), Vingt-quatre heures de la vie d’une femme (1927) et Le joueur d’échecs (1943) qui est publié à titre posthume. Il est également l’auteur de deux biographies : Marie-Antoinette(1932) et Marie Stuart (1935), ainsi que d’un roman intitulé La Pitié dangereuse(1938). Enfin, l’écrivain fait paraître trois essais : Trois Maîtres(1921), Combat avec le démon(1925) et Trois poètes de leur vie(1928).