Tristan Corbière est un poète français catégorisé comme précurseur de la poésie moderne. Il fait partie intégrante de la génération de « poètes maudits » qui ont marqué la fin du dix-neuvième siècle. L’écrivain, mort dans la fleur de l’âge, doit grande partie sa renommée de la publication qu’a faite Verlaine de son œuvre Amours jaunes, poèmes inspirés d’un amour à sens unique que Corbière entretenait pour une actrice italienne appelée Armida-Josefina Cuchiani.
Corbière naît le 18 juillet 1845 en Bretagne. Il grandit dans une famille ordinaire où il coule des jours heureux en compagnie de sa famille. Son père, romancier et marin, influence grandement Corbière puisque sa vie durant, ce dernier n’entretiendra que deux passions : la littérature et la mer. En 1859, il est envoyé au Lycée Impérial de Brieuc. Cependant, la vie en pensionnat le mine : sa famille lui manque, de plus le climat nuit à sa santé. Malgré tout, il puise dans ces douloureuses expériences l’inspiration pour écrire ses premiers poèmes.
En 1860, Corbière quitte le pensionnat pour rejoindre son oncle à Nantes afin de traiter ses rhumatismes musculaires. Il intègre alors le lycée local ; toutefois, il ne parvient pas à terminer ses études secondaires. En effet, sa santé se détériorant, il abandonne le baccalauréat de 1862 et part s’installer dans la station Balnéaire de Roscoff. Il y prendra résidence pendant six ans. Le poète y mène une vie routinière, marquée par ses échecs amoureux et ses voyages en bateau sur le Négrier.Néanmoins, Corbière se voit empêché de poursuivre son rêve de devenir marin à cause de la maladie articulaire chronique qui le tourmente. Cela ajoute à son mal être. C’est durant cette période qu’il compose Les gens de la mer.
En 1871, il se rend en Italie où il tombe sous le charme d’Armida-Josefina Cuchiani. Toutefois, l’attraction est loin d’être réciproque. Aussi, Corbière puise dans sa douleur l’inspiration pour écrire Amours jaunes, texte qui sera publié dans La vie parisienneen 1763. L’écrivain prend la décision de s’installer à Paris en 1872. Il se met à son compte et publie lui-même ses œuvres dans La vie parisienne. De ce fait, il compose Casino des trépassés et L’Américaine lors de l’année 1873. En 1875, Corbière est hospitalisé à l’hôpital Dubois, où il succombe à l’âge de trente ans.