Saint-Amant, Le Paresseux
Introduction
Le sujet traité dans ce poème est mineur, peu commun et même étonnant puisque c’est l’un des 7 péchés capitaux alors qu’à cette époque, les artistes cherchaient à imiter les œuvres antiques.
I. Les plaisirs de la paresse
A. Plaisirs physiques.
Elle est rapprochée de l’insouciance et des plaisirs du lit.
• Champ lexical de la paresse : « paresse, rêve, lit, fagoté, dort, oisiveté, dormant, draps ».
• Syntaxe : phrases longues.
• Versification : alexandrins, vers longs, pesants.
• Enjambements qui rallongent encore les vers.
• Sonorité : diphtongues (charmant, dormant)
Au final, tout cela donne un aspect de lenteur, accentue la paresse.
B. Plaisirs de l’âme.
L’inertie amène a l’oubli :
? Oubli du travail : la paresse pousse a ne rien faire, haine du travail : « et hais tant le travail« .
? Oubli de l’actualité : il en vient à négliger les sujets nobles comme les guerres, les royaumes : v 6-7; il privilégie son plaisir : la paresse est en fait un sujet noble : v7 (hymne)
Transition : La paresse lui procure de nombreux plaisirs mais a aussi des aspects plus négatifs.
II. Aspects négatifs de la paresse
A. Sur le corps.
Avec des images de mort répétées :
• Comparaison v3 : le lièvre est mort.
• v8 : L’ensevelissement (des morts)
Des images de folie :
• Comparaison v4 : il se compare a Don Quichotte qui est fou.
Des images de mélancolie :
• L’antithèse morne et folie.
• La comparaison : v8 où il se dit pris dans sa langueur.
• Champ lexical de la mélancolie.
B. Sur l’esprit.
La paresse provoque un égoïsme excessif : il a failli ne pas écrire à Baudoin (v14) Il ne fait plus rien.
Mais aussi, il croit ses rêves : v10 : il pense que l’argent va venir tout seul.
Il se plonge donc dans l’erreur et dans l’égoïsme.
III. Mais la tonalité du texte révèle la lucidité et la distance du poète sur lui-même
A. Une lettre sonnet.
Caractéristiques de la lettre : je/tu, présent, ton/rupture des tons, discours.
B. Ironie du texte.
• Rupture des tons.
Tous les niveaux de langues sont présents : soutenu (hymne), courant (lit, lièvre) et familier (fagoté, bedaine).
• « je crois que » : le poète ne se prend pas au sérieux.
C. Une fausse paresse.
• Sonnet = paresse non durable.
• Paresse = coquetterie moqueuse du poète face a Baudoin qui était un bourreau du travail.
Conclusion
Poème a la fois descriptif de la paresse mais aussi regard humoristique de l’auteur sur lui-même.