Apollinaire, Alcools, Résumé
Guillaume Apollinaire, Alcools : résumé et analyse
Alcools est un recueil de poèmes publié en 1913. Il regroupe tous les écrits de Guillaume Apollinaire entre 1898 et 1913. On compte en tout 50 poèmes avec une section « rhénane » de 9 écrits. Ceux-ci ont pour inspiration le voyage en Allemagne de l’auteur. Les thèmes redondants de ce recueil sont le temps qui passe, les amours déçus, l’automne et la ville. Même si Apollinaire a une vision moderne de la poésie en mélangeant lyrisme et figures de style, il s’inspire de Baudelaire, Ronsard et Mallarmé.
Le recueil s’ouvre sur le poème « Zone« , dernier écrit par Apollinaire. Il met à l’honneur Paris à l’époque de la Seconde Révolution industrielle. Le poète met en avant la modernité pour l’époque.
Le seconde poème, « le pont Mirabeau » a été repris notamment par le chanteur Marc Lavoine. Le poète aborde à l’aide du thème de l’eau, le temps qui passe et son amour parti. L’image du pont est aussi utilisée pour symboliser le lien entre le passé et le présent, les amours (ici avec Marie Laurencin). Enfin, il faut noter que ce pont est réel et se situe à Paris.
La chanson du mal aimé détaille la vie sentimentale d’Apollinaire qui a toujours l’impression de ne pas être aimé à sa juste valeur. Pour exprimer ses regrets et ses rêveries, le poète utilise des allusions à l’Histoire et à la mythologie. Ce poème a été repris par Nino Ferré.
Dans Les colchiques, Apollinaire reprend le thème de la femme fleur, très apprécié de Ronsard. Cependant, les colchiques contiennent du poison donc le poète a une vision mélancolique de l’amour. On note l’influence de Verlaine dans la construction de ce poème.
Palais : Apollinaire nous emmène dans l’univers des contes. Il s’improvise guide d’un château et de ses extérieurs. On y note des allusion à Cendrillon et à Blanche Neige. Le poète fait preuve d’un certain humour pour décrire ses personnages.
Chantre : Poème original car il ne possède qu’un seul vers. Mais cette unique phrase est rempli de sens cachés avec un certaine musicalité où se mêlent humains et instruments. Apollinaire joue avec ses lecteurs à l’aide de ce texte.
Crépuscule : Apollinaire a dédié ce poème à sa maîtresse du moment, le peintre Marie Laurencin. A sa manière, il nous décrit une scène de vie au crépuscule. Le poète nous plonge dans un univers de spectacle de la rue, à la fois inquiétant et fantastique.
Annie : Guillaume Apollinaire dresse un portrait romantique d’Annie Playden. Cette femme était memonite, une variante de la religion protestante. Ce mélange est à la fois moderne car on y trouve aucune ponctuation et classique en parlant des roses.
La maison des morts : Apollinaire s’intéresse ici au monde des vivants et au monde des morts. Le poète pense que toute personne décède puis renaît. On trouve un souvenir personnel de l’auteur avec l’image des morts apprêtés pour leur enterrement en Allemagne.
Clotilde : Ce poème sur l’amour a un rythme lent et monotone. Les personnes sont symbolisées par des ombres et la femme est comparée à une belle ombre. Malgré la mélancolie du texte, Apollinaire décrit l’amour comme une quête.
Cortège : Si le titre de ce poème évoque une multitude de gens, Apollinaire montre son envie de faire son introspection. Il va alors décriré par un jeu de miroirs son identité, ses 5 sens et sa construction par les autres.
Marizibill : Poème dédié à Marie-Sybille, une prostituée parisienne. Le poète a réalisé un portrait réaliste de ce qui ressemble à son quotidien. Il décrit son mac, les hommes avec qui elle couche et l’après.
Le voyageur : Le poète aborde de façon lyrique le voyage. Il propose à son lecteur une étape moderne avec de nombreuses figures de style. On devine aussi la personnalité mélancolique d’Apollinaire et son mal-être.
Marie : Poème en hommage à ses amours avec la peintre Marie Laurencin. Il s’agit d’une déclaration d’amour : le poète fait la cour à sa bien aimée. Il désespère que le temps qui passe ne la rapproche pas d’elle.
La blanche neige : Le poème est une divagation d’Apolinaire. Triste, il contemple la neige et imagine que ce sont des plumes d’oies. Les oies seraient plumées par un cuisinier imaginaire et mangées par un soldat lui aussi imaginaire. Le dernier vers montre qu’il aurait voulu que sa bien-aimée soit avec lui.
Poème lu au mariage d’André Salmon : Apolianire a choisi pour rendre hommage à l’écrivain André Salmon, une forme antique de poésie. Le poète y aborde dans la première strophe Paris. La seconde et la troisième strophe parlent quant à elles de leur amitié.
L’adieu : On note que ce poème est court avec ces 5 vers. Il traite de la saison de l’automne de façon mélancolique. Le poète, déçu par une relation reste optimiste et attend le grand amour. Il s’agit de sa rupture avec Annie Playden qui est reparti aux Etats Unis. Il s’adresse d’ailleurs à elle dans on dernier vers avec l’expression « souviens-toi ».
Salomé : Apollinaire fait parler une jeune femme nommée Salomé. Elle y parle de son amant Jean Baptiste qui est mort. Salomé est une courtisane cruelle car au lieu de le pleurer, elle souhaite que l’on danse autour de sa tombe.
La porte : Ce poème est un travail d’Apollinaire sur la symbolique de la porte. Que nous réserve-t’elle? Apollinaire y voit un retour en arrière, une séparation entre la passé et le présent et une ouverture vers de nouvelles aventures.
Merlin et la vieille femme : Apollinaire emmène ses lecteurs dans une légende médiévale, celle de Merlin. Le poète relate sa relation amoureuse avec Viviane. Le poème est un mélange de récit et de strophes lyriques. Merlin et Viviane se parlent tour à tour en se disant qu’ils sont trop vieux pour s’aimer.
Saltimbanques : Le poète traite de la marginalité des gens du cirque et des artistes. La première strophe indique que même la religion les rejette et qu’ils doivent errer.
Le larron : Symbolisme de la religion judéo-chrétienne. Le poète évoque le larron qui a défendu Jésus contre un larron insultant. Il a été pendu pour un vol de fruits.
Le vent nocturne : Guillaume Apollinaire dresse un tableau d’un paysage vu de nuit. Avec une alternance de jeux avec les sons, le lecteur s’imagine cette scène fantastique avec un vent qui le fait frisonner.
Lul de Faltenin : Dans ce poème dédié à Louis de Gonzague-Frick, poète et critique contemporain. Apollinaire fait rencontrer la mer, le ciel et la forêt dans ce poème. Le climat y est obscur comme dans les oeuvres de Mallarmé.
La tzigane : Avec l’image de la diseuse de bonne avenure, Apollinaire décline tout au long des strophes l’amour perdu d’avance. Quelques notes d’espérance égayent le thème mélancolique.
L’ermite : Ce poème représente les débuts de Guillaume Apollinaire en écriture et est une dédicace à son premier éditeur Félix Fénéon. Ces allusions un peu érotiques et religieux peuvent être trouvées insultantes.
Automne : Le poète personnifie l’automne comme une personne infidèle. Le rythme des strophes et la présence du boeuf appesantit ce poème mélancolique.
L’émigrant de Landor Road : L’émigrant de Landor Road incarne à la fois Annie Playden et l’auteur. La jeune femme est repartie aux Etats-Unis, laissant Apollinaire face à sa déception. On note aussi le mélange entre l’humour et le glauque.
Rosemonde : Ce poème est un dialogue entre un homme André Derain et une femme Rosemonde. Les deux personnes représentent chacune une catégorie d’art. Il repose aussi sur la quête de l’amour.
Le brasier : Guillaume Apollinaire, contrairement à son habituelle mélancolie, se débarasse de ses amours et de sa tristesse pour repartir à zéro. On y aborde le mythe du phoenix.
Nuit rhénane : Apollinaire fait référence à son séjour près du Rhin et son amour pour Annie Playden. Il emmène le lecteur dans son ivresse.
Mai : Ce poème contredit l’auteur dont la saison préférée est l’automne. Il s’agit d’un poème personnel où le poète met en relief un amour non réciproque avec Annie Playden.
La Synagogue : Guillaume Apollinaire a voulu rendre hommage à la communauté juive. Il met en relief néanmoins leur mise à l’écart par les français pur souche.
Les Cloches : Ce poème composé de 4 strophes et 16 vers, aborde la déception amoureuse. Apollinaire y fait parler une jeune fille amoureuse d’un tzigane avec lequel elle imaginait se marier.
La Loreley : Mélange du mythe et du monde moderne. Apolinaire y raconte la légende allemande d’une sirène, belle et ange de la mort. Mais ce sort l’attriste et elle souhaiterait mourir.
Schinderhannes : Le poète rend hommage au criminel allemand Schinderhannes, opposant à Napoléon. Le vocabulaire de ce poème traduit l’esprit des voyous. Apollinaire y a joint également des traces de son voyage en Rhénanie.
Rhénane d’automne : Ce poème fait l’apologie du cycle de la vie et de la mort. Le thème tourne autour du destin avec une certaine ironie.
Les Sapins : Apollinaire personnifie les sapins. Description de ces arbres comme un échantillon de famille.
Les Femmes : Le poète suit le quotidien des femmes de son époque. Le lecteur voit le climat de cet écrit s’assombrir avec la mort du vigneron.
Signe : Guillaume Apollinaire se présente dans ce poème. Pour cela, il joue avec son signe astrologique, la Vierge. Ce signe est à la charnière de l’été et de l’automne.
Un soir : Le poème est une scène de suicide. On retrouve une touche de modernité avec la ville. Le début et le milieu sont sombre tandis que la fin décrit les portes du paradis.
La dame : On pourrait apparenter ce poème léger comme étant la suite de Rosemonde. Cette femme du Monde est observée par le poète. Il décrit sa filature de deux heures.
Les fiançailles : Apollinaire part dans ses rêves et son ivresse car il se retrouve lâché par ses amis. Il décrit la rue et les personnes qu’il rencontre dans la rue dans son délire d’homme saoul.
Clair de lune : Le poème est une symbolique de l’amour où Apollinaire traduit avec des termes sucrés avec le miel, le verger et l’abeille qui butine. Le poème est distribue comme un conte dans un décor bucolique avec un élément effrayant, l’abeille Arcture.
1909 : 1909 est un poème sur une femme anonyme sur laquelle Apollinaire aurait eu un coup de foudre. Ce portrait féminin possède à la fois des connotations médiévales et surréalistes. Cela souligne que cette cette femme est encore un amour impossible pour le poète.
La santé : Ce poème fait référence à son séjour à la prison de la santé. Le titre avec un double sens souligne le caractère ironique de certaines strophes. Il est complété par le thème du mal-aimé.
Automne malade : Apollinaire personnifie l’automne pour souligner le caractère mélancolique de la saison. Il y fait participer ds thèmes déjà abordés dans les poèmes précédents tels que le temps fuyant et les amours déçus.
Hôtels : Le poète réalise la description réaliste d’un hôtel triste dans une ville angoissante. On note l’isolement du patron et des clients. Chacun est enfermé : cela connote le manque de sentiments.
Cors de chasse : Le poète transforme ici sa rupture avec la peintre Marie Laurence en une tragédie. Sa douleur est tellement intense qu’il se compare à Thomas de Quincey, poète connu pour se droguer à l’opium. Le poème symbolise la chasse de l’amour perdu.
Vendémiaire : Ce dernier poème est l’ anti-thèse du poème d’ouverture « Zone ». Il rejette le monde ancien et annonce un monde nouveau d’où le titre vendémiaire. Ce terme était employé durant la Révolution pour septembre « le mois des vendanges.