Chateaubriand, René, Résumé
Louisiane.
Dans la tribu amérindienne des Natchez, René vit à l’écart. Interrogé par Chactas, son père adoptif, et le Père Souël, un missionnaire, René se confie :
René montre très tôt une inclination à la mélancolie. Orphelin de mère, chaque automne il retrouve sa sœur, Amélie, dans la maison paternelle.
A la mort de leur père, les deux enfants envisagent la vie monastique. L’un aime visiter les abbayes en ruines et les cimetières la nuit, pendant que l’autre rêve de cloitre. Mais ils renoncent.
René choisit de tromper son mal être par le voyage : il découvre les ruines antiques grecques et romaines, la beauté des paysages naturels, il goute à la vie artistique Italienne. Mais rien ne saurait le divertir tout à fait.
René interrompt son récit : il observe un groupe d’indiens, en admire la simplicité et la douceur de vivre et se désole. Pourquoi ne peut-il pas partager ce bien être, lui qui n’est que tristesse ?
Rappelé par Chactas, il reprend :
De retour en France, René découvre une société changée où règnent la corruption et l’impiété. Sa sœur affiche une attitude des plus défiantes. Elle semble le fuir.
Sa solitude n’en est que plus vive.
Lassé, il trouve refuge à la campagne. Mais il ne va guère mieux. Pis, sa situation se dégrade, la démence le guette et le suicide le tente.
Alertée par une lettre de son frère, Amélie le rejoint. Elle lui fait abandonner ses funestes projets. Auprès de sa sœur, René goute à une vie extatique, au bonheur retrouvé. Seule une mystérieuse correspondance d’Amélie parait de bien mauvais augure.
Un jour, elle disparait laissant à son frère une lettre : elle est résolue à prendre le voile.
René, défait, s’interroge sur les raisons qui l’ont poussée à prendre une telle décision.
René est convié à la cérémonie de la prise du voile. Là, il entend sa sœur murmurer une prière. Elle implore Dieu de la faire mourir et de choyer son frère qui a su se préserver de l’infamie et de passions coupables.
René ne peut contenir son effroi. Il s’évanouit. Ses sentiments sont ambigus : il est partagé entre le désespoir et la satisfaction d’avoir un motif réel justifiant sa mélancolie naturelle.
C’est au comble du désespoir que René décide de rejoindre la Louisiane. Avant de partir, il laisse libre cour à son chagrin.
Une lettre d’Amélie, qui confie avoir trouvé le repos de l’âme, parvient à peine à dissiper son malheur.
La nuit, René, assiste au naufrage d’un navire : tous les malheurs du monde, aussi violents soient ils, ne sauraient égaler le tourment du cœur et de l’âme. Le lendemain, il quitte la France.
Épilogue
René, contenant à peine ses larmes, montre aux vieillards la lettre qu’il a reçue : Amélie est morte.
Aussitôt Souël l’exhorte à se raisonner. Il l’enjoint d’abandonner ses vaines passions, sa néfaste mélancolie, à agir pour le bien d’autrui.
Chactas acquiesce : pour connaitre le bonheur, il faut vivre aux cotés des autres avec respect et humilité.
Les hommes se séparent. René rejoint sa femme.
Plus tard, les trois hommes seront tués dans un massacre de colons et d’indigènes.