Troyes, Perceval ou le Conte du Graal, Résumé
Prologue
« Celui qui veut une belle moisson doit jeter son grain dans une si bonne terre que Dieu lui rende au centuple ». Conformément à la tradition du roman médiéval, l’auteur, par cette métaphore, fait l’éloge du mécène Philippe d’Alsace de Flandre.
Le Roman
Un matin de printemps, le jeune fils de la veuve de la Gaste Forêt part lancer des javelots quand son activité est interrompue par des chevaliers. Impressionné, Le jeune homme s’imagine tour à tour qu’ils sont diables puis anges. Perceval apprend leurs identités : les chevaliers viennent de la cour du roi Arthur où ils ont été adoubés. Aussitôt, le jeune Gallois décide de devenir lui aussi un chevalier au grand désespoir de sa mère. Ignorant les avertissements maternels, Perceval se prépare à rejoindre la cour du roi Arthur. Mais avant de partir, sa mère lui délivre un dernier conseil : qu’il prie régulièrement, qu’il veille à aider les Dames, qu’il accepte les cadeaux et les baisers des femmes mais rien de plus.
Perceval chevauche laissant derrière lui sa mère morte.
Le lendemain, le jeune Gallois découvre une tente qu’il confond avec une église. A l’intérieur de celle-ci, il voit une jeune femme. Extrapolant les consignes de sa mère, Perceval exige de la jeune femme 7 baisers et des cadeaux. Une fois ses désirs satisfaits, il repart, laissant la jeune femme à la brutalité de son mari jaloux. Ce dernier jure de se venger.
Au château de Cardoël, Perceval aperçoit un chevalier aux armes vermeilles. Ce dernier, qui réclame les terres du roi Arthur, confie au Gallois un message qu’il oubliera aussitôt.
Perceval arrive au terme de son voyage. Il pénètre avec son cheval dans le château du roi. Malgré sa grossièreté notoire, Arthur l’accueille avec bienveillance. Le jeune Gallois exige l’armure du Chevalier Vermeil.
En quittant le château du roi, Perceval rencontre une jeune femme qu’il salue. Elle sourit et lui prédit qu’il sera le meilleur chevalier au monde.
Le sénéchal Keu, mortifié par la vulgarité du Gallois, ne peut contenir son exaspération : il gifle la jeune femme.
Au château de Cardoël, Perceval exige les armes du chevalier Vermeil en vain. Essuyant un refus, il tue le chevalier d’un coup de javelot dans l’œil et lui vole son armure… mais le jeune gallois, qui n’a pas été adoubé, n’est pas chevalier pour autant.
Avant de reprendre son chemin, il confie à Yvonet de rapporter une coupe d’or au Roi, et d’assurer la jeune femme qui a été giflée qu’elle sera vengée.
Chemin faisant, Perceval fait de nombreuses rencontres : on lui apprend le maniement des armes, Gornemon de Gorhaut l’adoube. Il délivre le château de Blanchefleur assiégé par Clamadeu des îles. Il envoie les prisonniers à la cour du roi Arthur et renouvelle sa promesse de vengeance à la jeune femme outragée. A la cour, on prédit que Keu aura le bras brisé.
Plus tard, Perceval rencontre le roi pêcheur qui lui offre l’hospitalité. Pendant qu’ils discutent dans la grande salle du château, un étrange cortège passe : un homme tient une lance dont la pointe saigne, une femme porte un Graal. Mais le jeune gallois n’ose interroger son hôte. Le lendemain, il découvre la demeure déserte et reprend la route de ses aventures.
Au cœur d’une forêt, Perceval rencontre une femme en larmes qui n’est autre que sa cousine. Elle lui raconte l’histoire du roi pêcheur, puis le blâme : son silence au sujet de graal augure un grand malheur. Elle lui dévoile que son épée sera brisée au cours d’un combat et que seul le forgeron qui l’a créée pourra la réparer.
Plus tard, le jeune chevalier rencontre à nouveau la jeune femme à la tente. Son époux profite de l’occasion pour défier Perceval. Mais l’orgueilleux est vaincu et aussitôt envoyé à la cour du roi.
Arthur décide alors de retrouver le Gallois.
Le lendemain, les chevaliers du roi le découvrent, contemplant le sang d’une oie sur la neige. Surpris dans ses rêveries, Perceval tue un premier chevalier et brise le bras du second qui n’est autre que Keu. Le troisième chevalier, Gauvin, attend le moment propice pour l’aborder et l’inviter à la cour du roi où un banquet est organisé en son honneur.
Au cours du repas, Guingambrésil parait : il accuse Gauvain de trahison et le défie. Le duel aura lieu à la cour du roi d’Escavalon.
Gauvain quitte la cour en compagnie d’Yvonet. Chemin faisant, ils traversent un château où un tournoi se déroule. A la demande de la jeune fille aux manches petites, Gauvain participe au tournoi et remporte la victoire.
Le lendemain, les chevaliers rencontrent le roi d’Escavalon qui les invite dans son château. Quand il découvre leurs identités, le roi enjoint à Gauvain de lui ramener la lance qui saigne. Celui-ci promet de la rechercher et de revenir pour le duel l’année d’après.
Pendant ce temps, Perceval continue ses aventures chevaleresques, négligeant la religion. Conscient de son manquement, il se confesse à un ermite qui lui dévoile le mystère du graal.
Gauvain poursuit son chemin. Il rencontre une jeune femme qui le défie et l’humilie.
Plus tard, il est conduit au château des 500 Dames et demoiselles. Le château, dont nul ne peut entrer ni sortir, est gardé par un enchantement : seul un valeureux chevalier saura y pénétrer et rompre le sortilège. Ignorant les avertissements du passeur, Gauvain entre dans la forteresse. Un lion l’attaque. Il le tue, libérant ainsi le château de son sortilège. La reine aux blanches tresses lui témoigne sa gratitude et l’exhorte à rester à ses cotés.
Un jour qu’il est autorisé à sortir, Gauvain retrouve la jeune orgueilleuse qui le défie à nouveau : il devra traverser le gué périlleux, ce qu’il accomplit avec succès.
De l’autre coté du gué, il rencontre un chevalier. Celui-ci lui révèle l’histoire de la jeune orgueilleuse, puis il dévoile à Gauvain que la reine du château n’est autre que la femme d’Arthur. Gauvain apprend également que sa mère et sa sœur, Clarisson, vivent au château.
Le chevalier, qui ignore l’identité de son interlocuteur, confie ses sentiments pour Clarisson et sa haine pour le frère de sa bien aimée. Quand il apprend qu’il s’entretient avec son ennemi, le chevalier le défie. Dans 7 jours, ils combattront.
Gauvain retourne au château. Là il envoie un message au roi Arthur afin qu’il assiste au combat.
Le messager arrive à la cour et découvre les chevaliers éplorés : on croit Gauvain mort.
Le roman inachevé s’interrompt ici.