Denis Diderot

Diderot, Jacques le fataliste et son maître, Résumé

Deux cavaliers, Jacques et son maître, voyagent vers une destination inconnue. Chemin faisant, ils discutent. Leur pérégrination dure 9 jours.
Jacques, surnommé le fataliste, affirme que « tout ce qui nous arrive de bien et de mal ici-bas était écrit là-haut ». Le maitre reste incrédule à la philosophie de son valet. Pour illustrer son propos Jacques lui propose de raconter l’histoire de ses amours… mais il est sans cesse interrompu : par les vicissitudes du voyage, des rencontres impromptues, des accidents, et par les digressions d’un auteur-narrateur soucieux de faire languir son lecteur.

Un jour qu’il a été gravement blessé au genou sur un champ de bataille, Jacques fut recueilli et soigné par une modeste famille. Des chirurgiens furent sollicités. Ceux-ci échangèrent leur diagnostic contre de nombreuses bouteilles de vin. L’hôte se confia à sa femme : comment vont-ils faire pour nourrir une bouche de plus et pour contenter l’avidité des médecins ?
Après son opération, Jacques, qui a surpris la conversation de ses hôtes, a demandé l’hospitalité au chirurgien qui accepta de lui offrir une pension. Pendant sa convalescence, alors qu’il marchait dans la campagne, Jacques entendit les gémissements d’une femme. La pauvre se lamentait, à ses pieds une cruche d’huile cassée, de sa ruine et de son malheur. Le bon Jacques la prit en pitié et lui offrit ses derniers deniers.
Le lendemain, un inconnu vint s’enquérir du malade. Il fut emmené dans un mystérieux château. Là, il fut accueilli par M. Desglands. Celui-ci, qui a entendu l’acte de commisération dont il a fait preuve envers la femme à la cruche, qui n’était autre que le commissaire de l’intendant du château, a demandé à rencontrer le bienfaiteur. Pendant son séjour, Jacques est veillé par Denise dont il s’est épris…

Tel est le récit des amours de Jacques, sans cesse coupé par de nombreux événements dont les principaux sont les suivants :

Un soir d’orage, les deux compagnons trouvent refuge dans le Gîte du Grand-Cerf. Là ils entendent l’édifiante histoire du Comte d’Arcis et de Mme de Pommeraye : Le Marquis convoitait les faveurs de Mme de Pommeraye, une riche veuve. Après bien des déconvenues, elle finit par lui céder. Le Marquis insistait pour que sa compagne quitta sa solitude et s’ouvrit aux mondanités. Délaissée par son amant, Mme de Pommeraye feignit de ne plus aimer le Marquis afin qu’il avoua ses sentiments. Elle réussit à lui extorquer des aveux : lui non plus ne l’aimait plus. Le Marquis lui promit néanmoins son amitié.
Meurtrie, la veuve préparait sa vengeance : elle convoqua une prostituée qui, sur ses ordres, feignit d’être une jeune dévote inaccessible. Troublé, le Marquis se consumait d’amour pour celle-ci. Il l’épousa, quand la veuve lui dévoila l’infâme mystification.

Le beau temps revenu, les deux hommes quittent l’auberge et reprennent la route. Jacques conte l’histoire de son dépucelage : à 18 ans, Jacques et son ami, le fils de Bigre, étaient épris de la même jeune femme, Justine. Mais celle-ci avait choisi d’accorder ses faveurs au fils de Bigre. Un jour que les jeunes amants faillirent être surpris par le père, Justine se cacha sous le lit. Jacques, qui fit diversion, retrouva Justine dans la chambre et menaça la jeune femme de la dénoncer si elle ne cédait pas à ses avances.

Jacques, pris d’une vilaine toux, est contraint d’achever prématurément le récit de ses amours. Le Maître entreprend alors de conter les siens : quand il était jeune et sans un sou, il s’engagea, sur les conseils de son ami le Chevalier de Saint Ouin, dans un malhonnête projet. Le chevalier lui vola son argent et l’enjoignit à prendre pour maitresse une jeune femme, Agathe. Quand il apprit que le chevalier était l’amant de la jeune femme, le maitre proposa de tendre un piège cette dernière, en se glissant dans sa chambre et en feignant d’être le chevalier. Cependant, une fois dans la chambre d’Agathe, il fut surpris, sur dénonciation du chevalier, par la famille, qui fit constater l’adultère. Pour échapper au procès, il fut contraint de reconnaitre l’enfant que porte la jeune Agathe et qui n’est point le sien mais celui du traitre.
C’est cet enfant que le maître rejoint aujourd’hui.

A la porte du nourricier, le maître tombe nez à nez avec le Chevalier Saint Ouin, venu visiter son fils naturel. Le Maitre le tue et s’enfuit aussitôt. Jacques est fait prisonnier à sa place, laissant le récit de ses amours définitivement inachevé….

L’auteur-narrateur, soucieux de satisfaire l’intérêt de son lecteur, propose trois conclusions au récit de Jacques :

– Un jour de fête, au château, Denise et Jacques s’avouent leurs sentiments… mais écoutez plutôt les suivantes.
– Après s’être fait opéré du genou, Jacques est soigné par Denise. Le jeune homme lui saisit la main et lui baise, dévoilant ainsi ses sentiments…
– Après le meurtre de Saint Ouin et la fuite de son maitre, Jacques se languit dans son cachot, quand il est délivré par 12 brigands. Aussitôt ils rejoignent le château de M. Desglands qu’ils souhaitent piller. Jacques les en empêche. Là, il retrouve son Maitre et Denise qu’il épouse.

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