La Fayette, La Princesse de Clèves, Résumé
Partie 1
Aux dernières années de règne du roi Henri II, il avait la fierté d’être entouré d’une noblesse dont les membres rivalisaient de beauté. Mais lorsque Mlle de Chartes fait sa première apparition à la cour, son élégance et son charme séduisent immédiatement. Cette jeune personne, à peine âgée de 16 ans a été éduquée par sa mère selon des règles qui s’écartaient un peu du standard de l’époque. Mme de Chartres décrivait en effet la galanterie à sa fille, la laissant entrevoir la différence entre une vie de débauche et celle d’une honnête jeune femme. Elle est décrite comme l’un des meilleurs partis de France.
Mlle de Chartres croise le chemin du prince de Clèves dès le lendemain de son arrivée à la cour. Sa beauté est telle que le prince tombe sous son charme. Mais il n’est pas le seul à être ébloui par la jeune femme. Monsieur de Clèves décide rapidement de demander la main de sa belle. Malgré son manque d’expérience en amour, Mlle de Chartres accepte la proposition et épouse le prince sans l’aimer.
Il faut peu de temps après les noces pour que le destin mette la jeune Mme de Clèves face au duc de Nemours. De la première rencontre naît une fascination réciproque qui se transforme peu à peu en un amour naissant.
Mme de Chartres tomba gravement malade. Sur son lit de mort, elle tente de raisonner sa fille pour que celle-ci tire un trait sur cette passion coupable qu’elle ressent pour le duc de Nemours. La princesse de Clèves décide alors de se rendre à la campagne pour mettre de la distance entre son amour impossible et elle. Son époux ne l’accompagne pas car il doit, lui-même, réconforter un ami en deuil, M. de Sancerre.
Partie 2
Durant son séjour à Coulommiers, Mme de Clèves apprend le décès soudain de Mme de Tournon, une femme qu’elle considérait comme un modèle de vertu. Lorsque le prince de Clèves revient de Paris, il raconte à son épouse que M. de Sancerre nourrissait un profond amour pour Mme de Tournon qui avait promis de l’épouser. Ce n’est qu’à son décès que M. de Sancerre apprend que Mme de Tournon avait également accepté la proposition de mariage de M. d’Estouteville. Il en éprouve un profond chagrin. En racontant les déboires de son ami à son épouse, M. de Clèves lui répète ses propos mentionnant qu’il préfèrerait être averti si sa compagne venait à en aimer un autre. Ces paroles troublèrent Mme de Clèves qui accepta de rentrer à Paris.
A son retour, elle constate pourtant que ses sentiments envers le duc de Nemours sont toujours aussi intenses. Néanmoins, elle décide de prendre le contrôle sur ses actes à défaut de pouvoir maîtriser son amour. Troublée, elle souhaite à nouveau fuir vers la campagne mais son époux l’en empêche.
C’est avec impuissance que la princesse de Clèves voit le duc de Nemours dérober son portrait. Lorsque celui-ci constate que la princesse n’a rien révélé du vol auquel elle a assisté, il obtient une confirmation muette de son amour. Vers la fin de cette seconde partie, le duc de Nemours se blesse pendant un tournoi. Il suffit d’un regard de Mme de Clèves pour qu’il devine qu’elle nourrit une passion secrète.
A la même période, la princesse de Clèves découvre le sentiment de jalousie pour la première fois. Elle tombe en effet sur une lettre d’amour qui laisse penser que le duc de Nemours voit une autre femme.
Partie 3
Le mystère au sujet de la lettre est levé dès le début de la troisième partie. Il s’avère qu’elle est en fait destinée au Vidame de Chartres qui est à la fois un ami du duc de Nemours et l’oncle de Mme de Clèves. Le vidame demande donc à M. de Nemours de réclamer la missive que la reine dauphine avait conservée. Il écrit un billet qui explique sa requête, ce qui permet au duc de clarifier la situation auprès de la princesse de Clèves.
La nouvelle proximité que cette situation crée entre le duc de Nemours et la princesse de Clèves déterre les sentiments qu’elle avait décidé d’enfouir. Désespérée de ne pouvoir mieux se contrôler, elle demande à son époux de la laisser repartir à la campagne. Le prince de Clèves ne comprend pas ces envies fréquentes de solitude alors que son épouse est encore si jeune. Elle finit donc par lui avouer ses sentiments pour un autre, sans dévoiler l’identité de celui-ci. Tapi dans l’ombre, M. de Nemours entend la conversation entre les époux. Il ne comprend pas qu’il est celui qui a séduit la princesse car il pense que tous les hommes sont comme lui : épris d’elle.
Le duc de Nemours commet l’erreur de raconter son histoire au vidame de Chartres. Il utilise des noms d’emprunt mais le vidame comprend rapidement que c’est de lui qu’il s’agit. De son côté, le prince de Clèves comprend aux réactions de son épouse que l’homme qu’elle aime n’est autre que le duc de Nemours.
Le vidame en vient à raconter la mésaventure de M. de Nemours et l’historie se propage bientôt à la cour. Le prince et la princesse de Clèves se soupçonnent mutuellement d’avoir brisé leur secret, ignorant que M. de Nemours a tout entendu de leur discussion. Les reproches et les remords vont les accabler.
Cette partie s’achève sur le décès du roi.
Partie 4
C’est à Reims que le nouveau roi est sacré. Mme de Clèves profite de l’occasion pour retourner à la campagne, cherchant désespérément la tranquillité. Elle l’ignore mais le duc de Nemours l’avait suivie. Ce dernier était lui-même épié par un homme de M. de Clèves. Une nuit, Nemours chercha à s’approcher de la princesse qui contemplait un tableau à son effigie. Mais Mme de Clèves s’enfuit immédiatement. Nemours renouvellera sa tentative plusieurs nuits de suite, attendant parfois dans le jardin jusqu’au matin mais sans succès. Mme de Clèves préférait rester enfermée au château pour ne pas croiser celui qu’elle aimait éperdument.
L’espion retourne auprès de Clèves pour lui raconter la présence de Nemours à la campagne. M. de Clèves ne lui laisse pas le temps de détailler ce qu’il a vu, certain que son épouse l’avait trahi. Son chagrin est tellement profond que M. de Clèves est pris d’une violente fièvre. La princesse est avertie de la maladie de son mari et se dépêche à son chevet. Dans leur ultime conversation, Mme de Clèves explique à son mari qu’elle n’a passé aucune nuit avec M. de Nemours même s’il venait chaque soir l’attendre dans le jardin. Son chagrin eut le dessus et M. de Clèves mourut quelques jours plus tard.
La princesse de Clèves est affligée par le décès de son époux. Elle refuse catégoriquement toute entrevue avec M. de Nemours, se rappelant à chaque fois la crainte de son défunt époux qu’ils ne convolent en justes noces. Toutefois, le Vidame de Chartres parvient à organiser une rencontre entre les amants. La princesse conjure alors M. de Nemours de l’oublier.
Sa douleur et sa langueur poussent la princesse de Clèves à s’exiler dans les Pyrénées où la mort l’emporte quelques années plus tard.