Molière, Tartuffe, Résumé
« Tartuffe » est l’une des œuvres les plus intéressantes de Molière. La présentation des 5 actes de cette comédie a eu lieu pour la première fois en 1669. Le public a pu profiter du théâtre sur la scène du Palais Royal à Paris. C’était Pierre Ribou qui s’est chargé de sa publication au cours de la même année. Il s’agit d’une histoire de la famille Orgon, qui est auparavant unie et paisible jusqu’à l’apparition d’un personnage faux dévot surnommé Tartuffe.
Acte I
L’arrivée de Tartuffe sème le trouble dans la famille d’Orgon. Chacun dispose de sa propre perception de la personnalité de cet étranger qu’Orgon a accueilli dans sa famille par charité. Pour Madame Pernelle, la grand-mère, c’est un personnage pieux et respectable qui ne fait pas preuve d’excentricité, de prodigalité, de donneur de leçon, de sottise, d’insolence, de perfidie et de mondanité comme les autres membres de sa famille, sauf son fils Orgon. Depuis l’arrivée de cet étranger, tout le monde a tort aux yeux de Madame Pernelle. C’est devenu l’incarnation de la perfection, pas seulement pour elle, mais également pour son fils Orgon. Alors que pour ses petits enfants, Damis et Marianne, ainsi que pour sa belle-fille Elmire, pour le frère de celle-ci Cléante et pour la suivante Dorine, ce n’est qu’un faux dévot de mauvaise foi. Quand Madame Pernelle sort, Dorine essaie de convaincre Cléante de la fausse dévotion qu’Orgon a vis-à-vis de Tartuffe.
Les choses se compliquent. Tartuffe envoûte de plus en plus l’esprit de la grand-mère Pernelle et celui de son fils Orgon. À l’arrivée d’un voyage à la campagne, ce dernier ne s’intéresse plus qu’à Tartuffe. Comme si les autres : sa femme, ses enfants, son beau-frère et la suivante n’existaient pas. Il a même osé faire une révélation étonnante sans ressentir la moindre tristesse qu’il verrait la mort de son frère, de ses enfants, de sa mère et de sa femme. Il a raconté avec tant d’émotions à Cléante la manière dont il a rencontré Tartuffe. Son beau-frère fait de son mieux pour lui démontrer l’hypocrisie de Tartuffe, mais Orgon ne veut rien entendre. Il a également avoué à Cléante son hésitation sur le prochain mariage de sa fille, Marianne, avec Valère. Puis d’un coup, Orgon est parti et laisse précipitamment son beau-frère.
Acte II
Si Orgon n’a pas approuvé le mariage de Marianne avec Valère, c’est parce qu’il désire marier sa fille à Tartuffe. Cette décision d’Orgon a bouleversé Marianne qui a refusé d’obéir à son père. Mais ce dernier n’a pas du tout l’intention de céder. Il devient intransigeant envers elle et a révélé à sa fille qu’il ne revient pas sur sa décision. Ayant vu le désespoir de Marianne, Dorine ne peut pas s’empêcher de défendre sa jeune maitresse, en expliquant à Orgon que son projet n’est pas juste. Ayant marre de l’insistance de la suivante, Orgon quitte la scène par colère. Dorine dit à Marianne qu’elle n’est pas assez ferme vis-à-vis de son père. Très désespérée, la jeune fille a révélé qu’elle préfère mourir que d’épouser Tartuffe. Elle a sombré dans le désespoir. La rumeur sur le mariage de Tartuffe et Marianne se propage. Valère l’apprend et se dispute violemment avec sa bien-aimée. Heureusement, Dorine arrive à temps pour éclaircir ce malentendu entre les jeunes amoureux. La suivante a élaboré un plan pour aider les deux tourtereaux à empêcher la réalisation du projet d’Orgon de donner la main de sa fille à Tartuffe. Elle a demandé à Cléante et à Elmire, aussi ennemis de Tartuffe, de les soutenir.
Acte III
Furieux d’apprendre l’idée de son père de marier sa sœur à Tartuffe, Damis a décidé d’en parler avec ce dernier. Mais Dorine lui recommande de faire preuve d’un peu de patience et de laisser Elmire, la femme d’Orgon, prendre le rôle en premier. Elle pense que celle-ci peut encore retourner la situation à leur faveur, en exploitant le point faible du faux dévot. Elle a dit à Damis qu’Elmire pourra influencer Tartuffe parce que cet homme accepte toujours tout ce que la femme d’Orgon lui demande. Dans un petit cabinet, Damis tend l’oreille à la conversation entre sa mère et Tartuffe. En voyant le décolleté de Dorine, ce dernier fait semblant d’être choqué. Mais dès qu’il aperçoit Elmire arriver, son attitude change. La femme d’Orgon essaie de parler du mariage qui sème la dispute dans la famille à tartuffe, mais apparemment, le dévot a la tête ailleurs. Il profite de cette occasion pour faire ses avances à Elmire. Mais cette dernière le rejette. Par contre, elle chante Tartuffe, en le forçant d’accepter le mariage de Valère et de Marianne, contre son silence. Très blessé par tout ce qui se passe, Damis est déterminé à raconter à son père la perfidie de Tartuffe. Dès qu’il aperçoit l’arrivée d’Orgon, il sort de sa cachette et révèle tout à son père. Malheureusement, Orgon croit aveuglément au démenti de Tartuffe qui sait bien retourner la situation à sa faveur. Très en colère envers son fils qui ose mettre en doute la fiabilité de son homme de confiance, il le renvoie de sa maison et le déshérite. Pour se racheter vis-à-vis de Tartuffe à cause de l’accusation de son fils, Orgon donne à son directeur de conscience la permission de fréquenter sa femme. Il projette même de léguer tous ses biens à Tartuffe.
Acte IV
Cléante fait tous les moyens pour prouver l’hypocrisie et la malhonnêteté de Tartuffe qui est la source du renvoi de Damis par son père. Il dit également au faux dévot qu’il n’a pas le droit de bénéficier de l’héritage d’Orgon. Mais, il n’y parvient pas. Tartuffe se montre désagréable envers lui et semble déterminé à accepter cette donation. En ce qui concerne la demande d’aide de Cléante pour faire revenir Damis à la maison, le protégé d’Orgon avoue qu’il ne bougera pas le petit doigt pour le faire. Marianne, désespérée de son sort d’être promise à Tartuffe, s’effondre de malheur devant son père. Sa mère Elmire ne supporte pas de voir sa fille souffrir. Elle est déterminée à démontrer à son mari qu’il se trompe en faisant confiance aveuglément à cet homme hypocrite. Elle propose à Orgon d’écouter sous la table sa discussion avec Tartuffe afin de connaître mieux le vrai visage de son homme de confiance. Quand ce dernier arrive, son attitude méfiante du début change vite en voyant Elmire. Il refait ses avances à la femme d’Orgon. Très en colère et déçu du comportement de Tartuffe, Orgon renvoie le faux dévot de chez lui. Malheureusement, ce n’est plus possible. L’après-midi, avant cette scène, il a déjà légué ses biens à Tartuffe qui a l’audace de rappeler à Orgon que c’est lui désormais le propriétaire de la maison.
Acte V
Tout le monde se rend actuellement compte de l’hypocrisie de Tartuffe. Pour Orgon, c’est une grande déception qui l’emmène à jurer qu’à l’avenir, il se méfiera de tous les gens de bien. Pour Madame Pernelle, elle croit encore à l’innocence de Tartuffe. Elle n’est convaincue de l’hypocrisie du faux dévot qu’en voyant venir l’huissier de justice, Monsieur Loyal, qui ordonne l’expulsion d’Orgon et de sa famille de la maison. Le brave Cléante ne compte pas baisser le bras face à cette situation. Il est sûr qu’il doit y a voir une solution pour mettre fin à cette ruse et à cette méchanceté de Tartuffe. Mais la chose s’empire. Valère alerte la famille que le faux dévot a accusé Orgon devant le roi d’être complice des frondeurs en lui faisant écouter la cassette que le père de famille lui avait donnée. Orgon doit prendre la fuite rapidement pour éviter de se faire arrêter. Mais c’est trop tard. Tartuffe amène avec lui un commissaire de police. Mais dernier coup de théâtre. Le prince est au courant de l’affaire. Il se souvient qu’Orgon est un homme loyal pendant la Fronde. Il décide donc de restituer ses biens à Orgon et de mettre Tartuffe en prison parce qu’il connaît bien les escroqueries qu’a déjà commises ce faux dévot. Toute la famille retrouve sa joie de vivre et remercie le Monarque pour sa bonté. La scène se termine par la célébration du mariage de Valère et de Marianne.