Fred Uhlman

Uhlman, L’Ami retrouvé, Résumé

L’Allemagne, ville de Stuttgart, début des années 1930. L’histoire se déroule dans l’ancien duché de Souabe.

Hans, le narrateur, est issu d’une famille juive. Au moment de la narration, c’est un adulte qui écrit, qui relate sa vie d’adolescent et l’amitié profonde qui le lie à un jeune aristocrate allemand. A seize ans, Hans voue pour l’Allemagne, son pays, une grande passion. Parmi ses camarades de classe, il n’en connaît pas qu’il veuille vraiment pour ami. L’adolescent  est solitaire. Il s’intéresse à tout ce qui touche la littérature et en est doté d’une grande culture, s’adonne à la lecture et à l’écriture de poésies et s’est constitué une collection de pièces de monnaie anciennes. Son père exerce en tant que médecin et est grandement respecté dans son domaine. Il a combattu durant la Première Guerre Mondiale et a été décoré. La famille de Hans a toujours vécu dans la ville de Stuttgart, et ce depuis des générations.

Hans est un lycéen solitaire. Ses jours se ressemblent et peu à peu, la monotonie trouve ses aises dans son quotidien. Mais l’arrivée du nouveau dans sa classe va bouleverser la vie de Hans. Conrad Von Hohenfels est issu d’une grande famille d’aristocrates dont la renommée perdure encore. Il se distingue de ses camarades par sa mise impeccable. Toujours très bien habillé, de la tête aux pieds. Si son nom de famille suffit à inspirer le respect parmi ses camarades, son élégance force leur admiration. Conrad est un élève studieux. Aussi solitaire que Hans, il n’essaie pas de se faire des amis, mais ne manifeste pas non plus une quelconque hauteur à leur égard due à son statut social. Dès que Hans a posé son regard sur Conrad la première fois, il a reconnu en lui l’ami qu’il voulait. Pour attirer l’attention du jeune aristocrate sur lui, il décide d’être le meilleur élève de sa classe. Sa peine sera bientôt récompensée lorsqu’il surprend Conrad en train de le regarder lors d’un difficile exercice à la barre fixe. Les jours suivants, les quelques pièces de monnaie anciennes prises de sa collection et apportées en classe ont raison de la réserve polie affichée par Conrad. Le jeune aristocrate confie à Hans qu’il possède également une collection de pièces anciennes. Au fil du temps, Hans se rend compte  que derrière la feinte réserve de Conrad se cache une certaine timidité. Tout comme lui. Une grande amitié naît puis grandit entre les deux garçons. Ils se découvrent les mêmes passions pour la poésie, mais surtout pour leur pays. Inséparables, ils se rendent ensemble au lycée, organisent des promenades à travers le pays de Souabe. Puis le moment est venu pour Hans de présenter son meilleur et unique ami à ses parents. Il l’invite alors chez lui. La mère de Hans réserve un accueil charmant à ce jeune homme, ami de son fils. Puis Hans emmène Conrad pour le présenter à son médecin de père. Mais quelle ne fut sa stupéfaction devant l’attitude de son père. En voyant le jeune aristocrate, il l’accueille avec force honneur et le titre mirifique de Comte. Son discours de ce jour finit de le faire descendre dans l’estime que lui porte son fils.

Pour rendre sa politesse à Hans, Conrad le convie à venir chez lui, dans le château de ses ancêtres. Cependant, Hans fait le constat d’un fait qui ne manque pas de l’intriguer. Les fois que les deux adolescents arrivent au château, les parents de Conrad ne sont jamais là pour les accueillir. Les questions se bousculent dans la tête de Hans entre autres Conrad aurait-il honte de lui. Mais le soir de la représentation de Fidelio de Beethoven à l’opéra, où se rendent Hans et ses parents, Conrad feint de l’ignorer. Il était avec ses parents et leur arrivée emplie de respect et d’admiration de la part du public a levé le doute de Hans. Blessé par le comportement de son ami, Hans exige des éclaircissements. Son insistance finit par payer. Conrad lui avoue la haine viscérale que sa mère éprouve à l’égard des Juifs, et que chaque fois que Hans se rend au château, Conrad subit les remontrances de sa mère et les blessures qu’elle lui inflige.

Des mois plus tard, la situation politique de l’Allemagne connaît des bouleversements. Un parti voit le jour avec à sa tête un certain Hitler. Le mouvement du parti nazi extrêmement nationaliste et antisémite prend de l’ampleur. Le médecin optimise la situation en la qualifiant d’accident de santé passager. Entre temps, les nazis et les communistes entrent en guerre mais la ville de Stuttgart où Hans et ses parents vivent n’est pas inquiétée. Cette accalmie ne dure pas. Au retour des vacances d’été, à la reprise des cours au lycée, Hans est houspillé par certains de ses  camarades puis par ses professeurs. L’animosité envers les Juifs s’intensifie. A son lycée, Hans ne se sent plus en sécurité. Son père lui annonce un jour sa décision de l’envoyer aux Etats-Unis, lui en premier et plus tard, ses parents suivront. Les anciens camarades de Hans lui remettront une lettre, un poème criblé d’insultes, visant à le blesser dans sa passion et dans son être. La deuxième lettre lui parvient de Conrad. Son ami y exprime son regret de le voir partir, son optimisme sur le devenir de la nouvelle Allemagne dirigée par le Chancelier Hitler. Pour finir sa lettre, en gage de leur profonde amitié, il rassure son ami sur le sort de ses parents juifs restés au pays. Hans quitte alors son pays, l’Allemagne qu’il aime tant.

Hans s’établit aux Etats-Unis. Diplômé en droit de l’Université de Harvard, il exerce la profession d’avocat. La réussite professionnelle est au rendez-vous. Il n’a plus remis les pieds en Allemagne et trois décennies se sont écoulées.

Le Chancelier Hitler a perdu la Guerre, l’Allemagne est ravagée, la ville de Stuttgart est détruite, le château des Hohenfels aussi. Les parents de Hans se sont donné la mort pour ne plus à vivre les violences nazies.

Il reçoit un jour un courrier provenant d’Allemagne pour une collecte de dons. Un projet pour construire une plaque commémorative au sein de son ancien lycée est lancé. Tous les noms des anciens élèves morts pendant la guerre figurent dans un document joint, et il y trouve le nom de son ami Conrad. Une vérité qui l’affecte profondément bien que son meilleur ami ait été exécuté pour avoir attenté à la vie du Chancelier Hitler, ce chef nazi en qui il avait pourtant fondé un certain espoir jadis, pour l’Allemagne.

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