Zola, La Fortune des Rougon, Résumé chapitre par chapitre
Résumé du roman de l’auteur Émile Zola publié en 1871, premier volume de la série Les Rougon-Macquart. Le cadre présenté dans ce roman est une petite ville nommée Plassans qui correspond à la commune où l’auteur a passé son enfance et une partie de sa jeunesse.
Résumé chapitre par chapitre
Chapitre I
Après la lecture de la préface, le lecteur tombe sur le premier chapitre du roman. À ce niveau, on découvre la description de Plassans et du cimetière qui est tout doucement transformé en un terrain vague. Silvère, l’un des personnages du roman, armé d’un fusil, attend Miette. Il a décidé de partir le soir même en vue de retourner dans les rangs des républicains. Il est difficile pour les deux protagonistes de se quitter. Ils se promènent longuement donc dans la grande pelisse de la jeune fille âgée seulement de 13 ans. Ensuite, ils rencontrent le groupe de républicains chantant la Marseillaise. Miette prend le drapeau et les deux amoureux rejoignent la troupe.
Chapitre II
Dans ce chapitre, on découvre une nouvelle description de la ville de Plassans et de ses 3 quartiers, le quartier du peuple, celui des nobles et celui de la bourgeoisie. Ce fut dans cet environnement particulier que végéta jusqu’à l’an 1848, une famille obscure et peu considérée, dont le chef, Pierre Rougon, remplit plus tard un rôle clé, grâce à diverses conditions.
Le personnage, Adélaïde Fouque, née 1768, dont le géniteur mourut de la folie et orpheline à l’âge de 18 ans était une grande femme mince dont la rumeur courait qu’elle avait le même problème que son père. Elle deviendra l’épouse d’un paysan mal dégrossi, Rougon et accouchera d’un fils : Pierre. Cependant, quinze mois après leurs noces, son mari, Rougon meurt de manière subite. Adélaïde a donc un amant traité dans le roman comme « ce gueux de Macquart » qu’elle rejoint aussi souvent qu’elle le peut dans sa maison qui n’est pas loin de sa propriété. Afin de mieux se rejoindre, les deux amants percent même une porte au niveau du mur mitoyen. De cette union, naquirent deux enfants : Antoine Macquart, une brute chez qui le caractère franc et sanguin du géniteur se transformait en une sournoiserie pleine d’hypocrisie et Ursule, une fille chétive et malade. Adélaïde ne s’occupe pas de ses enfants et ces derniers sont totalement libres.
Quant à Pierre, il représente le juste milieu entre Adélaïde, la fille nerveuse, et le paysan Rougon. Il est plus intelligent, plus souple et arrive à se rendre maître de sa mère. Il arrive à réduire sa mère en esclavage, prend les rênes du domaine de la Fouque, laisse Antoine partir au service militaire et Marie Ursule, un ouvrier chapelier, à Mouret. Il se débarrasse également de sa mère en l’envoyant dans la masure de l’impasse Saint-Mittre du contrebandier Macquart. Pierre cède le domaine de la Fouque et prend pour épouse Félicité Puech qui est la fille d’un marchand d’huile. Le couple eut cinq enfants qui réussirent dans la société.
Chapitre III
Plassans est une ville royaliste et catholique. Mais pour lutter contre les républicains, la ville deviendra bonapartiste. Et c’est ce changement qui permettra au Rougon de faire fortune. À partir de février 1948, Félicité note qu’il y a un problème et décide d’agir. Le marquis de Carnavant qui est un noble se lie d’amitié avec elle et lui rend visite dans son salon jaune. Il lui prodigue de précieux conseils. Ensuite, dans le salon jaune, se constitue un noyau de conservateurs composés de bourgeois et de militaires qui ne veulent pas se compromettre en parlant de politique chez eux. Il y avait M. Isidore Granoux, M. Roudier, le commandant Sicardot et le sournois Vuillet.
Au cours du mois d’avril 1948, Eugène (l’un des fils de Félicité) revient de Paris de manière subite et apprête son père pour les événements à venir en lui assurant que sa fortune était à proximité. Félicité n’est pas informée, mais elle parviendra à lire les lettres de son fils au cours de la nuit. Aristide qui est également l’un des fils du couple publie des billets de journal l’Indépendant et se tourne du côté des républicains qu’il estime être les vainqueurs. Le 1er décembre 1851, le coup d’État annoncé par Eugène à son père se produit. Ce dernier se réfugie alors chez sa mère Adélaïde.
Chapitre IV
Antoine Macquart rentre du service militaire et veut faire fortune. Il devient fou de rage quand il apprend que Pierre a vendu le domaine sans rien lui donner. Pierre et sa femme lui donnent deux cents francs et lui louent un logement pour le calmer. Antoine apprend alors un métier : le tressage des paniers et prend pour épouse Joséphine Gavaudau. De leur union naquirent 3 enfants : Lisa, Gervaise et Jean. Gervaise tombera enceinte à l’âge de 14 ans d’un ouvrier tanneur, Lantier. Mais Antoine ne laisse pas sa fille parce qu’il veut continuer à profiter des revenus de sa fille.
Ursule Macquart meurt subitement aussi en 1939 et laisse derrière elle trois enfants aussi : Hélène, François et Silvère. Le mari d’Ursule mourut aussi un an après elle et François, qui fut pris pour servir Pierre, épousa Marthe. Hélène est mariée à un employé et Silvère part s’installer avec sa grand-mère Adélaïde. Après avoir été abandonné par ses enfants, Antoine est dépourvu et décide d’arrêter son frère après être devenu un fervent républicain. Mais ce dernier a déjà pris la poudre d’escampette. Les républicains s’emparent de la gendarmerie de Plassans, Silvère perce un œil de la Rengade et se rend chez sa mère avec la promesse faite à Miette qu’il reviendra. Les insurgés font beaucoup de prisonniers et quittent la ville. Antoine propose d’en assurer la garde avec vingt hommes et Miette porte toujours le drapeau suivi de Silvère.
Chapitre V
Dans la nuit froide et noire, l’enthousiasme des insurgés s’estompe peu à peu, la fatigue s’empare de Miette, Silvère l’emmène au sommet d’une colline pour qu’elle se repose avant de rejoindre la troupe au petit matin. Ils échangent des baisers, mais s’en arrêtent là.
Miette est orpheline depuis 9 ans et fut recueillie par son oncle Rébufat au décès de son grand père. Son oncle est un avare invétéré et l’utilise comme son esclave. Son cousin Justin, ne l’aime pas aussi. Seule, sa tante Eulalie la défend comme elle peut. La vie est rude pour la jeune fille, mais elle s’y adapte. Malheureusement, Eulalie décède et son oncle ainsi que son cousin lui rendent la vie encore plus dure.
Dans le jardin, il y a un puits et c’est là qu’elle fait la rencontre de Silvère. Les deux deviennent vite amis et disposent d’un moyen de se voir et de se parler grâce au puits. Mais très rapidement, les choses vont plus loin et Silvère réussit à dénicher la clé de la porte qui servait à sa grand-mère pour rejoindre son amant. Mais celle-ci le découvre et jette la clé dans le puits. C’est ainsi qu’ils se retrouvent désormais au cimetière. Ils s’aiment, mais préservent leur chasteté en dépit de l’appel de leurs sens. À Orchères, les soldats attaquent les insurgés et c’est un bain de sang. Miette est touchée et meurt vierge tandis que Silvère est arrêté.
Chapitre VII
Pierre décide de quitter sa cachette et avec l’aide de Roudier et de trente-neuf hommes, va chercher les fusils qu’il avait cachés dans un hangar et récupère la gendarmerie chez les insurgés qui ne s’attendaient pas à cette attaque. Il arrête son frère Antoine et le tue au cours d’une courte lutte. Pierre Rougon est accueilli comme un héros et obtient la direction de la mairie, dans l’attente du retour des prisonniers. Cependant, des rumeurs courent sur la victoire des insurgés dans les villages voisins ce qui l’affole. Félicité va alors voir son mari et décide de se venger de lui pour avoir été mise à l’écart. Mais elle se ravise et décide de l’aider à devenir un vrai héros pour la ville. Après un plan soigneusement établi par Antoine, Pierre et Félicité, Rougon est accueilli comme un héros par la ville qui croit qu’il l’a défendu pendant qu’elle dormait.
Chapitre VII
Dans le dernier chapitre, Pierre va voir Antoine chez leur mère pour lui payer son dû après la réussite du plan établi. Adélaïde est devenue totalement folle et ahurie. Pierre ne s’en occupe guère et retourne chez lui pour participer à une fête organisée en son honneur. Beaucoup de personnes l’envient en ce moment, mais la fête se déroule sans embûches.
Aristide revient et annonce à Félicité que Silvère est mort. Il était là et n’a pas levé le petit doigt pour lui apporter son aide. Le gendarme Rengade a retrouvé Silvère qui l’a éborgné ; il l’emmène sur la tombe de Marie avant de lui tirer une balle dans la tête sous le regard d’Antoine, de Justin et d’Adélaïde. Dans l’autre partie de la ville, la fête bat toujours son plein.