Zola, Jacques Damour, Résumé chapitre par chapitre
Chapitre 1
Le personnage principal, Jacques Damour, se trouve à Nouméa. Il se remémore avec tristesse son histoire.
Il s’est marié à 26 ans avec Félicie. Il était ciseleur sur métaux et elle couturière. Ils eurent d’abord un garçon, Eugène, puis plus tard une fille, Louise, souvent malade. Dès ses 12 ans, leur fils assez instruit commence à travailler. Ils ne vivent pas largement, mais sont heureux. Ils habitaient à Ménilmontant au fond d’une cour.
Quand Jacques a 48 ans, la guerre contre la Prusse éclate. Il se trouvait déjà vieux, et il fâchait parfois sa Félicie en emmenant son fils boire, mais la famille était aimante et unie. Alors que le siège de Paris commence, ils ont quelques sous de côté et ne se font pas trop de souci. Ils invitent même un voisin affamé, Berru, à partager leurs repas. Le soir, en jouant aux cartes, il faisait des plans contre les Prussiens et critiquait le gouvernement. Il expliquait à Jacques ses idées républicaines, regrettant le bon temps de Robespierre. En tant qu’ouvrier, Jacques partageait ses idées et se ralliait à son enthousiasme, ce qui inquiétait Félicie. Celle-ci est plus modérée, loin d’être révolutionnaire, elle voudrait que chacun soit raisonnable. Elle a particulièrement peur de l’intérêt que son fils prend à les écouter.
Vint un moment où les économies manquèrent. Ils ne mangèrent plus que du pain noir en espérant que le siège finisse bientôt. Dans l’impossibilité de travailler, Jacques, Berru et Eugène se convainquent que le gouvernement les a abandonné, et pire, qu’il souhaite leur anéantissement pour prendre le contrôle complet. Félicie soigne Louise qui souffre des privations, terrifiée de les entendre si virulents.
Quand le siège se termine enfin, les occupants prussiens prennent possession de Paris. La famille retrouve à manger, mais Jacques et Eugène restent en colère. Quelques jours plus tard, alors que Jacques essaie de reprendre le travail, Berru vient le chercher pour le faire participer à l’insurrection de la Commune. Dans les mois qui suivent, quand Félicie tente de le convaincre de rester à la maison, Jacques lui rétorque qu’il n’a pas le choix. Son argent vient de son travail dans la garde nationale, sans compter qu’il pense faire ce qui est juste en combattant le gouvernement réfugié à Versailles. Cependant, alors que Jacques prend des risques en se battant directement, Berru a trouvé un poste tranquille dans l’intendance, ce que Félicie ne manque pas de remarquer.
Un jour, Eugène est ramené chez lui pour y mourir, une balle dans la poitrine. Félicie se tait, mais en veut à Jacques, qui jure de venger son fils. Ce deuil renforce son désir d’en découdre. En mai, les armées du gouvernement entrent dans Paris et Jacques se donnent complètement au combat plusieurs jours de suite. Il arriva sur le plateau du Père Lachaise où était enterré son fils, au moment où ses camarades étaient pris. Beaucoup furent fusillés, mais lui eut de la chance, sans doute parce qu’il n’a pas eu le temps de tirer. Félicie vint le voir en prison à Versailles et lui apprend que Berru s’est enfui quelques jours avant l’arrivée des soldats.
Jacques est déporté pour la Nouvelle-Calédonie, parce qu’il a confessé avoir participé dès le début. Jacques se souvient très bien de la dernière chose qu’il ait dite à Félicie : « Je reviendrai, attends-moi avec la petite. »
Chapitre 2
Jacques est un détenu exemplaire, il est doux et travaille bien. Il peut espérer être gracié, mais un jour on apprend qu’il s’est évadé avec d’autres. Il était désespéré de ne plus avoir de nouvelles de Félicie. Quelques jours plus tard on retrouve la barque avec des cadavres, et on le confond avec un de ses compagnons. Il est déclaré mort, alors qu’il est vivant. La presse internationale s’intéresse à l’évasion manquée. Alors qu’il est en terre anglaise, il est terrassé par la fièvre jaune. Pendant des mois, il est incapable de bouger, de prendre des décisions. Quand il se trouva guéri, il décida d’aller en Amérique pour gagner une fortune avant de revenir en France auprès de sa femme et de sa fille. Aux Etats-Unis, il roule de misère en misère, et finit par voyager. Ses aventures le mènent à Bruxelles, mais il ne veut plus revenir en France car Félicie n’a répondu à aucune de ses lettres.
Après un an de travail dans une mine, sans penser à rien, il entend que l’amnistie a été votée en France et que les insurgés de la Commune peuvent rentrer. Il décide d’aller voir sa rue et espère les retrouver, reprendre sa vie où elle en était. A la gare du Nord, une foule immense salue l’arrivée d’un personnage important de la Commune, monté dans le même train que Jacques. En marchant dans les rues familières, il a l’impression de n’être jamais parti bien que beaucoup de choses aient changé. Il éprouve à la fois tendresse et inquiétude. Chez lui, il va demander à la concierge à voir Mme Damour, mais la femme sèche et dure ne connait pas ce nom et le traite de vagabond. Il est parti depuis dix ans et toute la population de la rue a changé, sauf la boulangère. Il va la voir après une grande hésitation, mais elle ne se souvient pas bien de Mme Damour. Personne ne sait quoi que ce soit pour le renseigner. Il cherche du travail, mais à 55 ans on ne veut pas de lui.
Un jour, alors qu’il hésite à se jeter dans la Seine, il manque renverser un homme et reconnaît Berru, la mine florissante. Son ami l’emmène boire et lui apprend que sa femme est remariée avec un boucher. Elle est très heureuse. Berru suppose qu’ils ont placé Louise quelque part pour s’en débarrasser. Il ne dit pas à Jacques qu’il a lui-même essayé d’épouser Félicie et qu’il lui en veut de lui avoir préféré le boucher. Il le pousse donc à aller déranger le bel ordre du nouveau ménage. Jacques finit par se décider à aller récupérer sa femme.
Chapitre 3
La boutique du boucher est belle, respire l’abondance. Au fond de la pièce, au comptoir, Félicie est en bonne santé et heureuse, elle paraît plus jeune. Tout le monde s’active, la maison est prospère. Les deux hommes très saouls entrent dans la boutique, elle reconnaît Berru et n’est pas ravie de le voir. Jacques ne voulait pas entrer, il avait peur devant le luxe bourgeois de la boutique. Il se tenait derrière Berru, et se retrouve soudain face à Félicie lorsqu’il s’écarte. Elle a un choc. Elle les emmène jusque dans sa chambre, où Jacques n’ose pas s’asseoir. Elle jure ne pas avoir reçu ses lettres. Il lui demande où est Louise, mais Félicie ne sait pas. Leur fille s’est sauvée de la tante chez qui elle l’avait placée. Alors que Jacques commence à se fâcher, deux petits enfants entrent et courent vers leur mère qui les renvoie rudement, de peur que l’homme ne les enlève. Jacques, énervé, lui demande de le suivre. Mais elle le regarde avec dégoût et s’y refuse. Berru explique que Jacques est mort de faim et de misère, ce qui provoque la pitié et la tristesse de Félicie. Elle veut lui donner de la viande, mais il refuse et part en colère, menaçant de revenir briser la famille.
Chapitre 4
Jacques trouve un emploi de gardien sur le chantier de l’Hôtel de Ville. Un jour il voit passer une belle femme dans un landau et pense reconnaître sa fille. Berru propose de faire des recherches mais il refusait. Il acheta un couteau pour tuer le boucher. Renvoyé du chantier parce qu’il s’était endormi, il recommence sa vie de misère.
Pendant ce temps, Félicie a peur. Son mari espère pouvoir régler l’affaire. Un jour, Berru et Jacques reparaissent. Le boucher les fait entrer mais Jacques veut parler à Félicie, cachée dans sa chambre avec les enfants. Le boucher finit par aller chercher sa femme, en faisant promettre à Jacques de rester raisonnable. Jacques lui offre de choisir. Félicie pleure sans répondre ; il comprend qu’elle préfère rester ici. Il admet ce choix et et le boucher ému lui propose de rester prendre un verre. Jacques accepte. C’est un moment très dur pour Félicie et lui.
En sortant, Berru lui en veut d’avoir été faible. Jacques lui reproche de ne pas être son ami, alors Berru l’emmène dans un bel hôtel particulier, où Mme de Souvigny les accueille : il s’agit de Louise, ravie de voir son père. Elle lui annonce qu’elle déteste les idées républicaines, mais l’implore de rester à dîner. Il est ému de sa tendresse et accepte de rester. A la fin du repas, elle lui apporte la photo d’Eugène et ils pleurent. Louise lui propose de garder une de ses propriétés, ce que Jacques accepte. Il y vit donc bourgeoisement, heureux de voir souvent sa fille. Berru vient parfois le voir, et ils passent des journées oisives, à causer révolution.