Charles Baudelaire

Baudelaire, Les Fleurs du Mal, Alchimie de la douleur

L’un t’éclaire avec son ardeur,
L’autre en toi met son deuil, Nature !
Ce qui dit à l’un : Sépulture !
Dit à l’autre : Vie et splendeur !

Hermès inconnu qui m’assistes
Et qui toujours m’intimidas,
Tu me rends l’égal de Midas,
Le plus triste des alchimistes ;

Par toi je change l’or en fer
Et le paradis en enfer ;
Dans le suaire des nuages

Je découvre un cadavre cher,
Et sur les célestes rivages
Je bâtis de grands sarcophages.

Charles Baudelaire, Les Fleurs du Mal

Du même auteur Baudelaire, Les Fleurs du Mal, III, Elévation Baudelaire, Petits poème en prose, Le Fou et la Vénus Baudelaire, Les Fleurs du Mal, Paysage Baudelaire, Les Fleurs du Mal, Correspondances, Commentaire 2 Baudelaire, Les Fleurs du Mal, Correspondances, Commentaire 1 Baudelaire, Les Fleurs du Mal, La Mort des Amants, Commentaire 2 Baudelaire, Les Fleurs du Mal, L'Invitation au Voyage (Section L) Baudelaire, Les Fleurs du Mal, Le Flacon Baudelaire, Les Fleurs du Mal, Une Charogne Baudelaire, Les Fleurs du Mal, La Vie antérieure

Tags

Commentaires

0 commentaires à “Baudelaire, Les Fleurs du Mal, La Vie antérieure”

Commenter cet article